Linas : une femme accusée d’avoir mis le feu dans l’immeuble de son ex, cinq familles à reloger
Une femme de 30 ans est soupçonnée d’avoir mis le feu dans l’immeuble occupé par son ex-conjoint, mercredi 8 mai, à l’issue d’une violente dispute. L’incendie s’était propagé à cinq appartements.
Une dispute d’ex-conjoints qui se solde par un feu criminel et cinq appartements inhabitables ? C’est l’hypothèse avancée après l’incendie survenu mercredi 8 mai dans un immeuble de Linas (Essonne). Une femme de 30 ans a été placée en garde à vue quelques heures après les faits.
Il est environ 19 heures, ce mercredi férié, quand des éclats de voix résonnent dans cet immeuble de deux étages, rue de la Division Leclerc à Linas. Un homme et une femme se disputent violemment, les insultes pleuvent. Peu de temps après, un appel est passé au 18 : un feu vient de se déclencher dans les parties communes du premier étage.
Le brasier et ses fumées nocives se propagent bientôt à l’étage supérieur, où se trouvent quatre appartements en enfilade. Plusieurs évacuations sont assurées par les sapeurs-pompiers. Il n’y a fort heureusement aucun blessé. En revanche, cinq appartements, au total, sont déclarés inhabitables.
Aperçue avec un briquet
En parallèle, les policiers du commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois commencent leur enquête. Très vite, la piste d’un incendie d’origine criminelle s’impose. En effet, plusieurs témoins ont assisté à la dispute entre un locataire et son ex-compagne.
La trentenaire aurait ainsi été « aperçue avec un briquet dans la main », rapporte une source proche du dossier. Certains l’ont également vu renverser les poubelles au pied de l’immeuble. Elle se serait emparée de détritus avant de remonter devant la porte de son ex-conjoint pour mettre le feu sur le palier avant de quitter les lieux. Un tableau électrique a été touché, occasionnant de gros dégâts.
« Elle est connue ici pour être un peu… », souffle un riverain en faisant tourner sa main vers sa tête. Lui aussi a été évacué mais a pu revenir dans son logement. Ce week-end, une odeur persistante de brûlé flotte toujours au pied du bâtiment.
La trentenaire nie les faits
Visée par une plainte de son ex-conjoint, la suspecte, 30 ans, a été arrêtée dans la nuit puis placée en garde à vue. Son état de santé mentale posant question, elle a été examinée par un expert psychiatre, qui n’a pas relevé de trouble majeur et l’a déclarée responsable pénalement. La trentenaire a nié avoir mis le feu lors de ses auditions.
Après sa garde à vue, elle a finalement été déférée ce samedi 11 mai au tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes. Le parquet a « requis son placement en détention provisoire avant son jugement en comparution immédiate prévue lundi prochain ». La suspecte est poursuivie pour « destruction par moyen dangereux pour les personnes ».
Quant aux sinistrés, « ils ont été relogés dans leur famille », précise le maire (LR) de Linas, Christian Lardière.
