Montgeron : les parents d’élèves veulent conserver le restaurant scolaire

 Montgeron. Les parents ont été rassurés par la visite du restaurant La Roseraie.
Montgeron. Les parents ont été rassurés par la visite du restaurant La Roseraie. (DR.)

    Les parents d'élèves des écoles primairesde Montgeron se mobilisent pour sauver leur restaurant scolaire. Leur colère a été déclenchée le 5 décembre dernier par une réunion organisée par la mairie pour annoncer le lancement d'une réflexion sur les cantines. Mais à Montgeron, ce n'est pas n'importe quelle cuisine centrale qui confectionne près de 2000 repas chaque jour. La Roseraie est une curiosité historique et locale qui a inspiré d'autres villes.

    Elle représente le premier restaurant du genre, créé en 1947 par Raymond Paumier. Ce qui était à l'époque une avancée apparaît en retard aujourd'hui. « L'équipement a vieilli, explique Sylvie Carillon, le maire (LR) de Montgeron. Nous étudions toutes les possibilités comme confier la restauration scolaire et refaire entièrement La Roseraie. Nous avons encore des réunions de travail. Les enfants continueront à bénéficier d'une restauration de qualité. »

    En attendant, les parents s'organisent. Car le système de restauration scolaire de la commune a attiré beaucoup de nouveaux habitants qui, s'éloignant de la capitale, cherchaient une ville de banlieue où toute la famille pouvait se sentir bien. Sam est de ceux-là : « C'est ce qui a conforté notre choix. »

    «Les enfants mangent dans de petites salles à taille humaine»

    Les parents ont donc lancé une pétition mi-décembre qu'ils font signer devant les écoles et qu'ils diffusent sur Internet. À ce jour, près de 500 personnes l'ont déjà paraphée pour conserver la régie publique qui fête cette année ses 70 ans. « Les parents qui ont grandi à Montgeron y ont des souvenirs ajoute Karine, une mère de famille. Les enfants mangent dans de petites salles à taille humaine et en cas de problème, le cuisinier est sur place. Personne n'a jamais été malade ce qui n'est pas toujours le cas dans les villes qui font appel à un prestataire extérieur. »

    La précision est jugée utile puisque le 5 décembre dernier, les propos de l'équipe municipale étaient particulièrement anxiogènes. Des photos de saleté en gros plan ont été diffusées sur écran géant. Sam reprend : « Après, nous avons réellement craint pour la sécurité alimentaire. » Le maire annonçait qu'une « fermeture administrative pouvait tomber du jour au lendemain ».

    Les parents ont donc demandé à visiter les lieux et ont été surpris. Dominique résume : « On n'a pas retrouvé les endroits qui avaient été photographiés. » Cette visite a rassuré mais Sylvie Carillon reprend : « L'infrastructure est vieillissante. On colmate, mais c'est comme mettre de la peinture sur un mur humide. Quand je l'ai visitée peu après notre arrivée à la mairie (NDLR : en 2014), il y avait de la peinture écaillée au plafond au-dessus de l'endroit où les plats sont cuisinés. »

    Les parents en colère demanderont prochainement un rendez-vous au maire pour lui remettre la pétition.