« Je me suis peut-être planté » : au procès France Pierre, les élus empêtrés dans leurs mauvaises habitudes

Au bout de trois semaines d’audience, le procès France Pierre se plonge dans les arrangements des maires de Saint-Thibault-des-Vignes, d’Ozoir-la-Ferrière et de l’ancien maire de Montgeron. Tous contestent les faits qui leur sont reprochés : non, ils n’ont pas été corrompus par Antonio de Sousa, le patron de France Pierre ou ses sous-traitants. L’entrepreneur de son côté dit regretter.

Gérald Hérault, l'ancien maire PS de Montgeron (ici en mars 2015), a été entendu longuement ce mardi par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. LP/Sébastien Morelli
Gérald Hérault, l'ancien maire PS de Montgeron (ici en mars 2015), a été entendu longuement ce mardi par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris. LP/Sébastien Morelli

    Les réactions dans la salle d’audience ne manquent pas. On sourit, parfois on souffle ou on dodeline. Ce lundi 3 juin, des administrés ont fait le déplacement depuis Saint-Thibault-des-Vignes (Seine-et-Marne) jusqu’au tribunal judiciaire de Paris, porte de Clichy (XVIIe), pour écouter les explications de Sinclair Vouriot, maire (DVD) depuis 2003 de cette commune de 6 200 habitants.

    Dans le cadre de l’affaire France Pierre, la justice reproche à l’édile des travaux d’agrandissement gratuits réalisés par un sous-traitant et une filiale de France Pierre dans sa maison, montant estimé à 200 000 euros, soit du recel d’abus de biens sociaux. Mais également de la corruption passive puisque en contrepartie, Sinclair Vouriot aurait octroyé les travaux de voirie dans sa ville à UETP, autre société de la galaxie France Pierre.