Ozoir-la-Ferrière : les vendeurs réclament des millions d’euros aux familles opposées aux futurs logements

Les colotis du Domaine-Poirier contestent la vente de plusieurs propriétés de la Route-de-Roissy pour qu’un promoteur les transforme en logements, notamment destinés aux seniors et à des fonctionnaires. Alors, les vendeurs, dont le maire Jean-François Oneto qui comparaît à partir de ce lundi 13 mai lors du procès France Pierre, se retournent contre eux.

Ozoir-la-Ferrière, le 7 mai. Un projet de 230 logements, accompagnés notamment d'un pôle de santé et d'une crèche, pourrait voir le jour à la place des plus grandes propriétés de la ville, situées Route-de-Roissy (à droite sur la photo). LP/Sébastien Blondé
Ozoir-la-Ferrière, le 7 mai. Un projet de 230 logements, accompagnés notamment d'un pôle de santé et d'une crèche, pourrait voir le jour à la place des plus grandes propriétés de la ville, situées Route-de-Roissy (à droite sur la photo). LP/Sébastien Blondé

    Ils veulent vendre à un promoteur. Mais ce n’est pas du goût des quelque 470 autres propriétaires du quartier du Domaine-Poirier, à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne). Alors les premiers attaquent les seconds en justice. Ils leur réclament plus de 4 millions d’euros de dommages et intérêts. « C’est pour faire peur aux colotis, pour essayer de les dissuader de poursuivre leur action devant les tribunaux », analyse Michel Quenot, le président de l’Association syndicale libre (ASL) de la Doutre, qui regroupe les habitants du Domaine-Poirier.

    Dans cette histoire, le problème, ce n’est pas la vente en elle-même, mais derrière, un projet de construction par le promoteur de 230 logements à la place de sept des « ranchs » de la Route-de-Roissy. Surnommées ainsi, ces propriétés ― des parcelles de 3 000 à 4 000 m² ― sont les plus grandes de la ville. « Seules des maisons individuelles peuvent être construites. Les immeubles, c’est non », indique Michel Quenot, qui s’appuie sur le cahier des charges du quartier, commun à tous les propriétaires.