Oxfam : l’ONG enquête sur 26 nouveaux cas de comportements sexuels inappropriés

L’ONG est dans la tourmente depuis la révélation de recours à des prostituées par des employés d’Oxfam et des accusations de viols.

 Mark Goldring, le directeur général d’Oxfam, devant les membres d’une commission parlementaire britannique.
Mark Goldring, le directeur général d’Oxfam, devant les membres d’une commission parlementaire britannique. AFP

    Le scandale continue autour de l'ONG britannique Oxfam. Celle-ci enquête sur 26 nouveaux cas de comportements sexuels inappropriés, a annoncé mardi le directeur général de l'ONG.

    Début février, un article du Times a révélé que des employés d'Oxfam avaient eu recours à des prostituées avec l'argent de l'ONG durant une mission à Haïti en 2010. Quelques jours plus tard, une ancienne dirigeante a évoqué sur Channel 4 des viols commis par des employés contre des collègues, au Soudan du Sud.

    Seize des 26 nouveaux cas concernent les programmes internationaux de l'ONG, a précisé devant les membres d'une commission parlementaire britannique le directeur général d'Oxfam, Mark Goldring. Il a assuré « vouloir vraiment que les gens se manifestent ».

    «Je suis désolé, nous sommes désolés »

    Le directeur général d'Oxfam s'est excusé au nom de l'ONG pour son traitement des abus commis en Haïti et en son nom, pour des déclarations perçues comme des tentatives de minorer les faits. « Je suis désolé, nous sommes désolés, pour les dommages qu'Oxfam a causés », a-t-il dit.

    Sept employés d'Oxfam en Haïti ont quitté l'ONG dans le cadre de l'enquête. Outre le recours à des prostituées, certains étaient également mis en cause pour harcèlement et intimidation envers d'autres membres du personnel notamment. Quatre ont été licenciés pour « faute grave » tandis que trois ont démissionné, dont l'ancien directeur d'Oxfam en Haïti, le Belge Roland Van Hauwermeiren, auquel il a été proposé un « départ digne, à condition qu'il coopère pleinement avec le reste de l'enquête ».

    Dans cette affaire, l'organisation s'est également vue reprocher d'avoir laissé les salariés incriminés rejoindre d'autres ONG, sans mise en garde. Ainsi Roland van Hauwermeiren avait ainsi rejoint l'ONG française Action contre la faim au Bangladesh. Cette dernière a déploré de ne pas avoir été prévenue.