Bombe factice près d’une église de l’Oise : «Après avoir fini mes bières, je m’ennuyais »

Les policiers s’attendaient à un individu radicalisé, ils sont tombés sur un homme oisif, accro à l’alcool et au cannabis. En février, Soufiane G. avait avait posé une fausse bombe, occasionnant l’évacuation d’un immeuble et l’intervention des démineurs. Il a été condamné ce jeudi à 6 six mois de prison ferme.

Compiègne, ce jeudi. L'homme de 44 ans, s'ennuyait. Après avoir bu un pack de bière et une flasque de whisky, il a confectionné une bombe factice qu'il a placé sur une zone d'herbe à proximité d'une école et de cette église. LP/Stéphanie Forestier
Compiègne, ce jeudi. L'homme de 44 ans, s'ennuyait. Après avoir bu un pack de bière et une flasque de whisky, il a confectionné une bombe factice qu'il a placé sur une zone d'herbe à proximité d'une école et de cette église. LP/Stéphanie Forestier

    Trahi par son ADN, Soufiane G., 44 ans, a été interpellé mercredi et jugé dans la foulée, ce jeudi, par le tribunal de Compiègne. À la barre, l’homme est penaud et ne semble pas réaliser les conséquences de son acte. Il a pourtant été condamné à 18 mois de prison, dont six ferme, pour avoir fabriqué une bombe factice le 23 février dernier, qu’il avait abandonnée au pied d’un immeuble.

    À un endroit qui a suscité la stupeur du parquet. « Vous vous rendez compte ? Elle était à 30 mètres d’une église et à 15 mètres d’une école, à la vue de tous, en plein après-midi ! C’est un cantonnier qui l’a trouvée, à 2 mètres d’un compteur à gaz, appuie Marie-Céline Lawrysz, procureure de la République. Cet engin a fait peur, il a terrorisé tout un quartier. »