Européennes : à gauche, le grand jeu des soutiens

Socialistes, écologistes, LREM… Plusieurs listes en compétition obtiennent le soutien d’anciens responsables de gauche comme François Hollande ou Christiane Taubira.

 Christiane Taubira et François Hollande font partie des anciens responsables socialistes qui soutiennent la liste Place publique
Christiane Taubira et François Hollande font partie des anciens responsables socialistes qui soutiennent la liste Place publique AFP

    À une semaine du jour J, les appels à soutenir telle ou telle liste se multiplient à gauche. Et pour ces élections européennes, ce n'est pas le choix qui manque de ce côté-ci de l'échiquier politique. Outre la liste Place publique et celle des écologistes, la République en Marche attire également des soutiens.

    Petit passage en revue des appuis officialisés ces derniers jours par des personnalités qui ne sont pas candidates le 26 mai prochain.

    Ils soutiennent Place publique

    François Hollande a annoncé samedi soir son soutien à la liste de Place publique, qui a fait alliance avec le Parti socialiste. « Je pense qu'il faut qu'il y ait le plus de députés européens socialistes, donc de députés français socialistes », a déclaré l'ancien président lors d'un débat sur l'Europe organisé par le quotidien Libération, à Strasbourg.

    Même choix de la part de Bernard Cazeneuve. L'ancien Premier ministre était présent jeudi soir à Lyon pour un meeting aux côtés de Raphaël Glucksmann. Ce dernier, tête de liste, avait dans un premier temps l'ambition de « réunir la gauche ».

    L'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira a également apporté son soutien très remarqué à Place publique. L'ex-ministre a participé à un autre meeting à Rouen, mercredi dernier.

    Ils soutiennent EELV

    Si certains anciens cadres d'Europe Ecologie les Verts ont fait le choix de s'engager derrière Emmanuel Macron, comme Pascal Canfin, d'autres responsables sont restés fidèles à leur parti d'origine. C'est le cas, par exemple, de l'actuel député européen José Bové.

    Quant à l'ex-ministre du Logement Cécile Duflot, désormais directrice d'Oxfam France, elle n'a pas pris officiellement position pour ce scrutin. Mais dans une tribune parue mercredi dernier dans la Croix, elle place parmi les priorités pour l'Union européenne les mêmes sujets que la liste EELV : lutte contre l'évasion fiscale, transition énergétique, etc.

    Ils soutiennent LREM

    L'ancienne ministre socialiste Élisabeth Guigou a annoncé son choix mardi dernier dans l'Opinion : elle soutient « l'engagement européen d'Emmanuel Macron ».

    Figure des écologistes français et soutien d'Emmanuel Macron dès la campagne présidentielle 2017, Daniel Cohn-Bendit est également du côté de la liste Renaissance!, portée par La République en Marche.

    S'il ne l'a pas clairement annoncé, Gérard Collomb avait sous-entendu le 9 mai dernier sur Europe 1 qu'il voterait en faveur de LREM pour « faire en sorte que le Rassemblement national n'arrive pas premier ». L'ancien ministre de l'Intérieur avait dans la même interview défendu « sa liberté de ton ».

    Ils n'ont pas (encore) pris position

    Nicolas Hulot a indiqué lundi dernier à la presse italienne qu'il ne savait « pas encore » pour qui il allait voter. Idem pour le député Matthieu Orphelin, un proche de l'ancien ministre de l'Écologie. Celui qui a quitté le groupe LREM en février dernier a annoncé ce dimanche dans le JDD qu'il ne pouvait « pas décemment voter pour la liste En marche ». « Pour que je revoie ma position, il faudrait que le gouvernement corrige sa copie », a-t-il ajouté.

    Ségolène Royal n'a pas non plus officialisé son choix, même si elle pourrait in fine se ranger derrière la liste de la République en marche.

    Enfin, loin de la politique nationale depuis qu'il s'est engagé dans la course à la mairie de Barcelone, Manuel Valls ne s'est pas exprimé concernant le scrutin européen en France. Il faut dire que le 26 mai est aussi la date des élections municipales dans la ville catalane. Selon le JDD, Stanislas Guérini aurait émis le souhait que l'ancien député LREM prenne publiquement position. « Il nous faut Manuel Valls! », aurait lâché le délégué général de la République en Marche.