Du bon usage d’un langage « cash »

Du bon usage d’un langage « cash »

    « La République ne cède pas aux gens qui sont en cagoule ! ». Si l'on a pu, parfois et à juste titre, reprocher à Emmanuel Macron des mots blessants et un langage fleuri, il faut - toutefois - reconnaître au chef de l'Etat d'avoir le courage de dire ce qu'il pense et de parler... « cash ». Car non, on ne négocie pas avec des « gens qui sont en cagoule ». Et Emmanuel Macron de préciser, ce matin lors d'une conférence de presse à Cayenne, qu'il n'était pas question de « céder à des pressions, quelles qu'elles soient, en particulier lorsqu'elles n'ont pas la légitimité démocratique ». La veille, quelques heures seulement après son arrivée en Guyane, les manifestations organisées avaient dégénéré en heurts qui ont duré plusieurs heures. Le président s'est, tout de même, employé à rassurer : « La parole de l'Etat sera tenue », assurant que les accords conclus le 21 avril, sous le quinquennat de François Hollande, pour mettre fin au vaste mouvement social du printemps seraient « appliqués ». Mais dès son arrivée, Emmanuel Macron avait donné le ton en avertissant qu'il n'était « pas le Père Noël » et que « les Guyanais » n'étaient « pas des enfants ». Du bon usage d'un langage cash.