La région va voter le financement de l’électrification du Paris-Provins
Les 13 500 usagers de la branche Paris-Provins de la ligne P n'attendent (presque) que cela pour améliorer leurs conditions de transport. Le conseil régional doit approuver, lors de sa séance plénière de ce jeudi et ce vendredi, le protocole de financement des travaux d'électrification de cette ligne SNCF, entre Paris et Troyes (Aube). Valérie Pécresse (LR), la présidente de la région, a promis sa mise en service pour 2020.
Le coût total de cette opération inscrite au Contrat de plan Etat-Region depuis plus de 15 ans coûtera 320 M€. Le département de Seine-et-Marne y participera à hauteur de 5 M€ et la région Ile-de-France pour près de 70 M€. Le reste étant financé par l'Etat, la région Champagne-Ardennes, le département de l'Aube et quelques collectivités locales concernées dans ce département.
La première phase des travaux interviendra entre Gretz-Armainvilliers, où les trains bi-mode basculent actuellement de l'électrique au diesel, et Nogent-sur-Seine (Aube). La deuxième phase, entre Nogent-sur-Seine et Troyes, est prévue ensuite. En tout, ce sont 128 km de voies à aménager, à laquelle il faut ajouter les 7 km entre Longueville et Provins. Aucune date, en revanche, n'est avancée pour les premiers coups de pioche.
Michel Billout (PC), le sénateur et maire de Nangis, se montre confiant quant à la réalité de ces futurs travaux. « Les choses sont suffisamment encadrées, dit-il. Cette opération a donc de très fortes chances d'arriver à son terme. » « C'est enfin un projet qui aboutit, réagit à son tour Jean-Paul Garcia (DVD), le maire de Gretz. Il est très important pour les collectivités traversées. »
D'après la région Ile-de-France, l'électrification permettra d'améliorer les conditions de transports des usagers, minés depuis de nombreuses années par les retards à répétition, le manque de rames et les trains supprimés. « Elle profitera à tous les types de trains, qu'ils soient grandes lignes Intercités, TER, Transilien et fret », fait-on aussi valoir à la région.
Une plus grande fiabilité des trains, ainsi qu'une diminution de la pollution émise sont aussi mises en avant concernant ce projet vieux de près de 50 ans.
Mais en attendant 2020, les usagers vont devoir s'armer de patience. D'autant que les rames que l'Ile-de-France doit louer à la Champagne-Ardennes pour améliorer les transports dans l'immédiat se font attendre (lire encadré).
