Île-de-France : comment les centimes d’euro, ce pouvoir d’achat « oublié », se transforment en bons d’achat

L’entreprise Coinstar installe des machines qui transforment les petites pièces, ces centimes d’euros qui dorment au fond de nos tiroirs, en bons d’achat. On trouve ces engins dans beaucoup de grandes surfaces. Un de ces convertisseurs a été branché dans La Foir’Fouille de Nanteuil-lès-Meaux.

Cette borne Coinstar permet aux clients de convertir leurs centimes en bons d'achat et vient d'être installée dans le magasin Foir'Fouille à Nanteuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne). Jessica Chiquart y voit aussi un coup de pouce pour le chiffre d'affaires du magasin qu'elle dirige. LP/Sébastien Roselé
Cette borne Coinstar permet aux clients de convertir leurs centimes en bons d'achat et vient d'être installée dans le magasin Foir'Fouille à Nanteuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne). Jessica Chiquart y voit aussi un coup de pouce pour le chiffre d'affaires du magasin qu'elle dirige. LP/Sébastien Roselé

    Elles s’accumulent chez nous et on ne sait pas quoi en faire. La société américaine Coinstar, créée en 1989 par Jens Molbak, alors étudiant à la prestigieuse université californienne de Stanford, a trouvé la solution pour nous débarrasser de nos centimes de manière utile. Elle a mis au point des bornes pour convertir les petites pièces jaunes et rouges contre des bons d’achat à dépenser uniquement dans les magasins où elles sont installées. Les montants convertis donnent le tournis : l’an dernier, rien qu’en Île-de-France, ce sont 7,95 millions d’euros — 795 millions de centimes ! — qui ont été transformés en bons d’achat.

    Au total, le groupe compte plus de 23 000 bornes dans le monde réalisant près de 70 millions de transactions par an, soit 2,6 milliards d’euros. En France, Coinstar possède 1 300 machines, dont 170 dans la région francilienne, toutes dans des enseignes de la grande distribution. « Ces chiffres montrent que les familles installées dans la région utilisent (…) cette épargne dormante pour faire face à l’augmentation des prix et boucler leurs fins de mois », explique-t-on du côté de Coinstar, qui aime les formules qui frappent en parlant de « réveiller l’argent qui dort » et de « pouvoir d’achat oublié qui est très souvent sous-estimé ».