Ozoir-la-Ferrière : face aux inondations, des avancées mais aussi de l’impatience

La municipalité a réuni les victimes des inondations de juin dernier, mercredi soir, pour faire le point sur les travaux en cours et à venir. Les sinistrés s’inquiètent que les mesures n’avancent pas suffisamment vite.

 Ozoir, mercredi soir. Une centaine de personnes ont assisté à la réunion d’information. Le maire leur a proposé d’organiser d’autres rencontres recentrées sur leurs problèmes particuliers.
Ozoir, mercredi soir. Une centaine de personnes ont assisté à la réunion d’information. Le maire leur a proposé d’organiser d’autres rencontres recentrées sur leurs problèmes particuliers. LP/P.D.S.

    Les agents municipaux d'Ozoir-la-Ferrière vont reprendre l'aménagement du merlon commencé au Bois Prieur, dans le quartier de la gare, près du ru de la Ménagerie. C'est ici qu'arrive l'eau dévalant du bassin-versant. Cette barrière protectrice d'une cinquantaine de cm de hauteur doit freiner les inondations.

    La ville et l'office national des forêts ont fini de se mettre d'accord mercredi, la première ayant rassuré le second en s'engageant à apporter de la terre non polluée et à entretenir la nouvelle butte. Pierre-Edouard Guillain, directeur de l'agence territoriale Ile-de-France, a tout de même invité le maire (LR), Jean-François Oneto, à vérifier que le classement du ru respecte la loi sur l'eau, mercredi soir, lors d'une réunion d'information organisée pour les victimes des dernières inondations.

    Ozoir, mercredi. « Si je suis là, c’est que l’ONF porte une attention particulière à ce sujet (NDLR : les inondations) », a assuré Pierre-Edouard Guillain, directeur de l’agence territoriale Ile-de-France est, ici au micro à côté de Franck Saintipoly, technicien forestier territorial. LP/P.D.S.
    Ozoir, mercredi. « Si je suis là, c’est que l’ONF porte une attention particulière à ce sujet (NDLR : les inondations) », a assuré Pierre-Edouard Guillain, directeur de l’agence territoriale Ile-de-France est, ici au micro à côté de Franck Saintipoly, technicien forestier territorial. LP/P.D.S. LP/P.D.S.

    La ville devra en revanche attendre plusieurs mois pour avoir le résultat de l'étude lancée par le Syndicat mixte pour l'assainissement et la gestion des eaux du bassin-versant de l'Yerres (SyAGE) et l'aval de l'Etat pour valider un projet de digue, également en territoire forestier. « L'Etat prendra ses responsabilités pour savoir si cette zone a vocation de rétention ou non. Si la forêt doit être inondée de temps en temps, les peuplements s'en sortiront très bien », a estimé Pierre-Edouard Guillain.

    Des constructions illégales perturbent le flux du ru

    Une maigre consolation pour les sinistrés, qui ont une nouvelle fois fait part de leur impatience face à la lenteur des travaux et des études. « Je me suis installé à Ozoir, il y a trois ans et j'ai déjà dû faire refaire ma maison deux fois », s'est ainsi désespéré un Ozoirien.

    Les sinistrés ont aussi pointé « la bétonisation » de la ville, qu'ils jugent excessive et source de leur malheur. Comme la veille au conseil municipal, Jean-François Oneto a renvoyé la responsabilité sur l'Etat et l'obligation pour Ozoir de combler sa carence en matière de logements sociaux.

    Les deux parties s'accordent en revanche pour déplorer que de nombreuses constructions bordant le ru, notamment rue de la Clairière, avenues Pierre-Brossolette et Georges-Brassens, perturbent le flux du cours d'eau. Certaines sont même illégales. Poussé dans ses retranchements par Philippe Roy, le président de l'association Renard, le maire s'est engagé à « lancer des procédures » contre elles.