Ozoir-la-Ferrière : le marchand de sommeil à l’amende

 Illustration. Condamné par le tribunal correctionnel, le propriétaire mis en demeure en 2011 aurait dû reloger ses locataires qui vivaient dans des logements inappropriés.
Illustration. Condamné par le tribunal correctionnel, le propriétaire mis en demeure en 2011 aurait dû reloger ses locataires qui vivaient dans des logements inappropriés. LP/OLIVIER BOITET.

    Il y en avait du monde, dans cette propriété de la rue du Repos, à Ozoir-la-Ferrière. En plus des appartements aux normes, ce propriétaire de 64 ans louait trois autres logements épinglés par l'Agence régionale de santé suite à une plainte.

    Cet ancien toiletteur pour chiens était jugé mercredi par le tribunal correctionnel pour avoir maintenu les locataires dans ces taudis en 2012 et 2013 malgré une mise en demeure de décembre 2011, et avoir continué à percevoir des loyers. Les locaux n'avaient pas d'aération suffisante et pour certains, pas de chauffage. « C'est sûr que ça ne fait pas rêver », commente la présidente en regardant les photos.

    Le studio de 25 m2 était loué 600 € par mois à une famille de 4 personnes. « Ils n'avaient pas assez de moyens pour trouver à se loger. Le couple était arrivé avec un seul enfant », se défend le prévenu. Il louait également son garage réaménagé « en joli studio » de 2 m de largeur à un homme seul pour 400 €. Une troisième famille vivait dans le jardin du pavillon. « Je n'étais pas au courant. Ils sous-louaient à mes locataires ». « Mais enfin, vous vivez à côté ! », s'indigne la présidente. « Il n'y a que vous qui trouvez ces logements jolis », poursuit la procureure.

    « Ces gens lui ont été envoyés par la pasteure de Croissy-Beaubourg. Il n'y a aucune trace de versements postérieurs à la mise en demeure et j'ai fait assigner les locataires qui ont installé les squatteurs », plaide Me Michel Septier, son avocat. Il a obtenu la relaxe pour toutes les infractions concernant le versement des loyers et celles concernant la famille du cabanon. Pour le reste, le propriétaire devra s'acquitter d'une amende de 15 000 € dont 7 500 € avec sursis.