Savigny-le-Temple : poursuivis pour le vol de 123 000 euros de matériel et câbles de cuivre à leur employeur

Quatre hommes ont été interpellés, notamment pour avoir revendu beaucoup plus que prévu de cuivre pris dans leur entreprise. Ils doivent être jugés à l’automne par le tribunal correctionnel de Melun.

Illustration. Le montant du préjudice des méfaits commis par ces salariés est évalué à plus de 123 000 euros. LP/Olivier Boitet
Illustration. Le montant du préjudice des méfaits commis par ces salariés est évalué à plus de 123 000 euros. LP/Olivier Boitet

    Des salariés suspectés d’avoir volé pour plus de 123 000 euros de matériel et câbles de cuivre au détriment de leur propre employeur basé à Savigny-le-Temple… C’est le profil des quatre hommes interpellés mercredi 24 avril par la police, suite à la plainte déposée par le responsable de la société pour vols en bande organisée. Dans son collimateur, cinq employés. Mais le cinquième n’a pu être interpellé car il est décédé en 2023.

    « Il existait une certaine tolérance à ce que les salariés revendent de leur côté tout ce qui était destiné à la benne. Comme les chutes de fils de cuivre issues des chantiers, etc. Mais là, ils sont allés trop loin », commente le procureur de la République au tribunal judiciaire de Melun. Selon Jean-Michel Bourlès, les vols ont été commis de 2021 à octobre 2023, quand deux des cinq salariés ont quitté l’entreprise.

    Les quatre hommes ont reconnu les faits reprochés.

    En clair, les salariés mis en cause ont profité de ce système mais ils se sont révélés un peu trop gourmands. D’après le site en ligne La Rechetterie, consulté ce dimanche, le kilogramme de cuivre électrique sous forme de câble souple ou rigide, couvert d’une gaine ou dénudé, se revend entre 2,20 euros et 7 euros. Le kilogramme de cuivre mêlé - comprenant toutes les formes du métal n’étant plus dans son état naturel - vaut ainsi 6,70 euros. De quoi effectivement aiguiser les appétits.

    D’après nos informations, les suspects ont pu être confondus par les enquêteurs de la police grâce à la traçabilité du cuivre qu’ils revendaient à d’autres sociétés et à la comptabilité de ces dernières. Pour agir ainsi, ces salariés disposaient d’une certaine autonomie.

    Mais cela aurait fini par se savoir au sein de leur entreprise. Jusqu’à provoquer certaines jalousies et dégrader l’ambiance au sein de la société. Le tout est remonté jusqu’aux oreilles du patron, le poussant à déposer plainte auprès de la police.

    Placés en garde à vue, les quatre hommes ont reconnu les faits reprochés. Ils doivent être jugés à l’automne par le tribunal correctionnel de Melun.