Tournan-en-Brie : bientôt un mur antibruit le long de la N 4

En stand-by depuis des lustres, faute de réponses des instances concernées, la construction de cette protection phonique devrait être effective fin 2018, début 2019.

 Tournan, le 7 mars. Rue des Vignolles et du Parc, certaines maisons sont à quelques centaines de mètres de la N 4. « On finit par s’habituer », confient, fatalistes, plusieurs voisins. Leurs invités, eux, ne manquent jamais de s’en étonner.
Tournan, le 7 mars. Rue des Vignolles et du Parc, certaines maisons sont à quelques centaines de mètres de la N 4. « On finit par s’habituer », confient, fatalistes, plusieurs voisins. Leurs invités, eux, ne manquent jamais de s’en étonner. LP/P.D.S.

    La municipalité de Tournan-en-Brie a décidé de prendre ses responsabilités. Le maire Laurent Gautier (PS) a prévu d'inscrire dans le budget, qui sera bientôt soumis au vote du conseil municipal, la construction d'un mur antibruit, le long de la nationale 4.

    Un projet à l'ordre du jour depuis des lustres mais qui n'a jamais vu le jour. « Sans doute une question d'argent », soupire le premier édile, qui a multiplié, en vain, les demandes d'aides pour financer cette promesse de campagne.

    Ce serait pourtant à l'Etat, gestionnaire de la route, de prendre en charge le dossier. « C'est le genre de projet qui ne sortira jamais de terre si une collectivité ne décide pas de la faire, juge Laurent Gautier. On a donc décidé de donner à ce projet toutes les chances de réussir et on assume le financement. »

    Le coût est estimé à environ 900 000 €. Les études en cours donneront une évaluation plus précise. Notamment l'étude de sol réalisée pour concevoir le futur mur, qui devrait mesurer quelque 800 m de long, à l'entrée de Tournan, dans le sens province Paris.

    Un gain de plus de 5 dB selon le maire

    C'est d'ailleurs à cette occasion que les riverains ont découvert que le projet était relancé. A leur grande surprise. Cela fait belle lurette qu'ils n'y croyaient plus. « J'habite ici depuis 2003 et j'ai déjà signé deux pétitions, confirme une habitante du coin de la rue de Paris. J'espère que ce mur nous profitera. Si on m'appelle quand je travaille sur ma terrasse, je suis obligée de rentrer chez moi. »

    « Depuis le temps qu'on en parle ! », s'étonne un habitant de la rue du Parc, dont le jardin avoisine la N 4. « Tous les maires ont promis ce mur et aucun ne l'a fait. S'il est enfin réalisé, ce sera un vrai soulagement. C'est surtout l'été que c'est gênant et quand il y a du vent d'ouest. Autrefois, il y avait aussi moins de circulation. »

    Le trafic ne cesse de progresser et avec lui les nuisances sonores. « Les niveaux vont jusqu'à 75-85 dB, avec des pointes très signifiantes et gênantes », rapporte Laurent Gautier, qui espère beaucoup du mur antibruit. Des études lui promettent « un gain de plus de 5 dB ».

    La réfection de la chaussée, annoncée au maire pour cette année, par la direction des routes d'Ile-de-France, devrait encore améliorer la situation. Le mur, lui, pourrait être construit fin 2018, début 2019.