« Il avait un côté violent » : l’ombre du meurtrier de Villemomble plane sur le procès de son épouse

Le meurtrier de Jacky Sion, en 2020, qui s’est suicidé peu après, a pris toute sa place à l’audience ce mercredi devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis où sa femme est jugée pour assassinat et escroquerie. Richard Alexis, ce policier municipal qui a confessé son crime dans un courrier, apparaît comme un homme « impulsif » et qui contrôlait tout dans son foyer.

Me Eddy Arneton, avocat de l'accusée, estime que « si Richard Alexis était en vie, ce serait un tout autre procès ». LP/N.R.
Me Eddy Arneton, avocat de l'accusée, estime que « si Richard Alexis était en vie, ce serait un tout autre procès ». LP/N.R.

    Il est la pièce maîtresse qui manque au procès. Une ombre portée qui flotte sur l’audience. Richard Alexis, 30 ans, meurtrier de Jacques Sion, est sorti du tableau le 5 février 2020 quand il s’est suicidé. Cinq jours avant, le trentenaire avait tué sauvagement cet homme de 76 ans, à Villemomble (Seine-Saint-Denis). Un meurtre d’une violence inouïe, à coups de marteau et de couteau. Apprenant qu’il allait être convoqué par la brigade criminelle, il s’était tiré une balle dans la tête, en laissant un courrier où il avouait son crime.

    Quatre ans après, seule, la frêle silhouette de Christelle C., 44 ans, doit rendre des comptes devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. Elle est poursuivie pour assassinat et escroquerie. Avec son mari, elle est accusée d’avoir ponctionné le compte de leur voisine. Jacques Sion, dit « Jacky », était le neveu de la vieille dame. Il avait découvert le pot aux roses et avait réclamé des explications. Il le paiera de sa vie.