Flamme paralympique : en Seine-Saint-Denis, Olivier Donval a donné le top départ à Montfermeil

La flamme fait son retour dans le département avec, comme point de départ, la ville de Montfermeil, ce mardi matin. Olivier Donval, médaillé paralympique de paracyclisme, a entamé le relais qui se poursuit jusqu’à Bobigny, ce soir, avec l’allumage du chaudron paralympique.

Montfermeil, ce mardi matin. L'ancien paracycliste Olivier Donval (au centre) et son guide ont été les premiers porteurs de la flamme paralympique en Seine-Saint-Denis. Ils ont passé le relais à Claude Revert, un marathonien normand. LP/N.G.
Montfermeil, ce mardi matin. L'ancien paracycliste Olivier Donval (au centre) et son guide ont été les premiers porteurs de la flamme paralympique en Seine-Saint-Denis. Ils ont passé le relais à Claude Revert, un marathonien normand. LP/N.G.

    « Ah, ils sont deux pour la flamme paralympique ? », demande un monsieur venu seul pour l’occasion. « Ben oui, c’est son guide », lui répond un jeune homme juste à côté de lui. Effectivement, Olivier Donval, le premier porteur de la flamme paralympique en Seine-Saint-Denis, ce mardi matin, est malvoyant et malentendant.

    Alors, comme par le passé durant ses épreuves sportives, le médaillé de bronze à Pékin de paracyclisme en 2008 et champion du monde en 2011, fonctionne en tandem, un camarade à ses côtés. Olivier le laisse prendre la lumière dès les premiers pas avec la torche demandant à la foule d’applaudir celui qui l’accompagne.

    Et à Montfermeil, de nombreuses personnes étaient présentes tout au long du trajet vers Clichy-sous-Bois pour saluer le relais paralympique. Une petite centaine de personnes était attroupée devant l’espace buvette du stade Henri-Vidal pour voir le départ et l’allumage du flambeau.

    « C’est un privilège de voir la flamme et une chance qu’elle passe dans nos quartiers »

    Parmi eux, Michaël, Maud et leur fille de quatre ans. « À l’école, notre fille a travaillé dessus tout au long de l’année : elle a construit une flamme, participé à des olympiades… Nous avons également beaucoup suivi les JO et avons assisté à quelques épreuves. C’est donc normal de venir aujourd’hui voir la flamme paralympique » s’extasie Michaël, sa petite fille dans les bras.

    Le passage de la flamme paralympique, que la fille a reproduite à l'école, était un moment incontournable pour cette famille montfermeilloise.
    Le passage de la flamme paralympique, que la fille a reproduite à l'école, était un moment incontournable pour cette famille montfermeilloise.

    De son appartement, Pierre a remarqué, quelques minutes seulement avant le départ du relais, que la flamme paralympique s’invitait dans son quartier. « Ça me rappelle la ferveur qu’il y avait pendant les Jeux olympiques. J’espère que cette ambiance perdurera » confie-t-il, une fois arrivé devant le feu olympique. Un peu plus loin, Timéo, la vingtaine, est du même avis : « Je suis venu voir la flamme parce qu’on n’aura cette chance qu’une fois dans notre vie. Et même si moins de personnes vont suivre les Jeux paralympiques, cela reste prestigieux. »



    Beaucoup de personnes ont effectivement repris le travail et ont moins la tête aux festivités mais des centres de loisirs ont emmené leurs enfants assister au relais. Heureux, ces derniers coiffés d’un même bob Coca-Cola distribué pour l’occasion, donnent de la voix lors de la transmission du relais.

    S’élance désormais le deuxième relayeur, Claude Revert, marathonien normand qui souffre d’une malformation congénitale du colon et dont l’engagement bénévole lui a valu l’obtention d’une médaille de la ville de Rouen. Plusieurs personnes courent à ses côtés, dont les enfants du centre de loisirs en s’exclamant et applaudissant.

    Pour Salim, chargé de la sécurité aujourd’hui, « il y a largement moins de monde que pour la flamme olympique mais cela reste un privilège de la voir et une chance qu’elle passe dans nos quartiers ». En Seine-Saint-Denis, le flambeau traversera neuf communes réparties sur trois étapes et finira sa route à Bobigny pour une grande soirée de concerts au Prisme, après l’allumage du chaudron par Sandrine Martinet, para-judokate médaillée d’or à Rio (Brésil, 2016) et d’argent à Tokyo (Japon, 2021).