Villepinte : des surveillants bloquent la prison pour dénoncer l’insécurité

 Villepinte, jeudi matin. Des gardiens ont bloqué la maison d’arrêt pour protester contre l’insécurité qui s’inscrit sur fond de surpopulation.
Villepinte, jeudi matin. Des gardiens ont bloqué la maison d’arrêt pour protester contre l’insécurité qui s’inscrit sur fond de surpopulation. DR

    Brasero et banderoles ont barré l'accès de la maison d'arrêt de Villepinte ce jeudi matin. Aucun détenu n'a pu être extrait ce jeudi matin. De 6 heures jusqu'à 13 heures, seuls les parloirs famille ont pu avoir lieu. Des commissions de discipline ont même été reportées.

    Des surveillants qui n'étaient pas en service — leur statut leur interdisant de se mettre en grève — ont bloqué l'entrée principale pour protester contre l'insécurité dans les prisons. « L'insécurité ajoutée à la surpopulation s'accompagne d'une montée de violence, on craint quelque chose de très grave », explique à Villepinte Erwan Saoudi, dont le syndicat, FO, appelait à cette journée de mobilisation nationale. Cette prison, comme d'autres en Ile-de-France, croule sous le nombre de détenus. Conçue pour 588 prisonniers, elle en regroupe depuis janvier plus d'un millier.

    Le mouvement a été soutenu par le SPS (Syndicat pénitentiaire des surveillants), mais pas par la CFTC, qui regrette une action « solitaire et sans concertation ».