Bescond : « J’avais peu de chance, et pourtant je l’ai quand même fait »

La biathlète française, médaillé de bronze, a su se jouer des conditions météo difficiles pour apporter la première médaille tricolore dans la discipline.

 La joie d’Anaïs Bescond après sa médaille de bronze dans la poursuite dames 10 km.
La joie d’Anaïs Bescond après sa médaille de bronze dans la poursuite dames 10 km. REUTERS/Murad Sezer

    Anaïs Bescond était tout simplement heureuse après sa médaille de bronze dans la poursuite ce lundi à Pyeongchang. « « C'est fou! Il y a deux jours, j'étais 19e (et je me disais qu'il fallait peut être mieux que je reste au chaud? », a d'abord ironisé la tricolore sur France Télévision avant de revenir plus tard sur sa performance.

    Vous voilà médaillée olympique….

    Anaïs Bescond. C'est super, qu'elle soit en argent, en bronze, peu importe, je suis très heureuse. Je me suis battue pour aller chercher l'argent, Kuzmina était plus forte, j'ai tout donné, je mérite le bronze autant qu'elle mérite sa 2e place. Pour l'instant, je ne rends pas compte, je réaliserai quand j'aurai la médaille autour du cou, là ce sera réel.

    Le sprint entre la Slovaque Kuzmina et Bescond

    A quel moment de la course avez-vous senti que vous pouviez faire quelque chose ?

    Peut-être à la fin du dernier tir, mais je ne me suis pas retournée. Pendant ce dernier tir, je n'ai pas pensé à la médaille, je ne voulais pas faire de bêtise.

    « Mon rêve est devenu réalité »

    Avez-vous repensé aux JO de Sotchi, où vous aviez terminé deux fois à la cinquième place ?

    Honnêtement, si j'avais terminé 5e aujourd'hui, j'aurais été très heureuse. En partant 19e, j'avais peu de chance de terminer sur le podium, et pourtant je l'ai quand même fait. C'était difficilement réalisable et j'ai réussi, je suis tellement heureuse. Je n'avais pas envie de revivre la même chose qu'à Sotchi. En franchissant la ligne, je me suis juste dit, je l'ai fait.

    Quelles étaient les conditions de course ?

    C'était facile, la preuve (rire). Non, ce n'était pas évident, c'est ainsi depuis qu'on est arrivés. On croit que ça se réchauffe mais quand le vent est là, on a très froid. Au tir, ce n'est pas évident. J'en ai fait les frais au tir debout lors du sprint, là je me suis fait un peu peur.

    Quel effet va avoir votre médaille sur le reste du groupe ?

    Tout le monde va être jaloux et tout le monde va vouloir faire pareil ! Mon rêve à moi est devenu réalité.

    L'athlète est arrivée au Club France