Au cœur du Vélodrome avec les capos de l’OM : « Si je lâche, j’ai 7 200 adhérents qui lâchent aussi »

Véritables figures de proue des groupes de supporters, les capos occupent une place centrale dans l’animation des tribunes. Mégaphone ou micro en main, dos au terrain, ils font office de chefs d’orchestre et sont repris par des milliers de fidèles. Immersion dans le chœur du Vélodrome, à l’approche du match OM-ASM (21 heures).

Les capos sont chargés de l'animation dans les tribunes, ici au Vélodrome lors de Marseille-Lille en novembre 2023. Icon Sport/Philippe Lecoeur
Les capos sont chargés de l'animation dans les tribunes, ici au Vélodrome lors de Marseille-Lille en novembre 2023. Icon Sport/Philippe Lecoeur

    Le virage sud est déjà bien garni lorsque « Banane », debout sur son perchoir, débute son Olympico (3-0). Micro en main, le capo n° 1 des South Winners entame les hostilités par un discours galvaniseur fait d’encouragements à l’OM et d’invectives à Anthony Lopes, ancien membre des Bad Gones et actuel gardien de l’OL, à l’échauffement. Un mois après le report d’OM-OL, le choc des Olympiques retrouve sa fièvre. Dans les deux virages, certains préparent les chorégraphies quand d’autres se chauffent la voix en faisant grimper la température.

    Auteur de « Ultras, les autres protagonistes du football », Sébastien Louis entame : « Historiquement, le capo est le chef du groupe. En Italie, c’est comme ça depuis 50 ans et ça le restera. En français, ce mot connaît une interprétation erronée. Il désigne celui qui lance les chants à l’aide d’un mégaphone, d’une sono ou sans rien. Ses attributions sont celles d’un chef d’orchestre. Il va mener l’ambiance, le dos tourné au terrain quasiment tout le temps. En Italie, on parle de lanciacori, de corista ou de vocaliste, littéralement celui qui lance les chants. »