Coupe du monde 2022 : pénurie d’eau, problème de climatisation... un premier test raté pour le stade de la finale

A deux mois du coup d’envoi de sa Coupe du monde de football, le Qatar a tenu à tester son dispositif en accueillant près de 80.000 spectateurs pour un match au stade de Lusail qui accueillera la finale du Mondial. Mais selon les informations de deux quotidiens, le test a tourné au fiasco.

    Un fiasco total. A deux mois du coup d’envoi de la prochaine Coupe du monde au Qatar, un match test a été organisé le 9 septembre, afin de connaître les éventuelles failles du dispositif prévu pour le Mondial qui aura lieu en novembre et décembre. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le test ne fut pas concluant, d’après les informations de Doha News et du quotidien belge Het Laatste Nieuws sorties dimanche.

    Alors que le stade de Lusail, qui accueillera la finale de la Coupe du monde le 18 décembre, possède une capacité totale de 80.000 places, 77 575 fans ont assisté à un match entre le club saoudien Al Hilal et l’égyptien Zamalek. Si Al Hilal l’a finalement emporté, c’est davantage ce qu’il s’est passé en dehors du terrain qui sera retenu.

    Avant même le début de la rencontre, des centaines de bus avaient été affrétés pour emmener les spectateurs jusqu’au stade. Problème, les organisateurs ont visiblement sous-estimé le nombre de personnes qui allaient emprunter cette voie pour rejoindre l’enceinte. Par conséquent, certaines familles ont dû marcher durant 45 minutes pour rallier le stade sous une température de 35°C.

    Père de trois enfants, Mohammed a expliqué à Doha News : « J’ai dû porter mon jeune fils car il était fatigué par la marche et déshydraté. Il n’y avait pas d’eau du tout, les volontaires n’arrêtaient pas de dire ‘je ne sais pas’ chaque fois que je demandais combien de temps il nous restait. »

    Plus d’eau ni de clim’

    Une pénurie d’eau qui fait tâche, et qui s’est poursuivie dans les tribunes, puisqu’aucune eau potable n’était plus à disposition à partir de la mi-temps du match. Pis, l’air conditionné, dont le Qatar a fait la promotion pour climatiser les stades sous une forte chaleur, n’a pas fonctionné de manière optimale.

    Globalement, les fans se seraient plaints du manque de bénévoles pour les informer. « Beaucoup d’entre eux étaient désemparés, mais je ne pense pas que ce soit de leur faute, vous savez. Je dirais que c’est juste un manque de formation, comme s’ils avaient été pressés avant d’être prêts ou d’avoir une connaissance suffisante du stade », a confié un supporter à Doha News.

    Et pour conclure ce fiasco, une file de 2,5 km s’est formée à la fin du match pour rallier la station de métro la plus proche située à seulement 400m du stade de Lusail. « C’est un gâchis. Je ne veux plus aller à la Coupe du monde. Pas dans ces conditions, du moins », a attesté un supporter égyptien au Het Laatste Nieuws. Les organisateurs se sont défendus en assurant que ce match était justement l’occasion de régler les problèmes soulevés lors de ce test. il leur reste désormais 60 jours pour trouver des solutions, au risque de ne pas améliorer l’image d’une Coupe du monde déjà bien ternie par de nombreuses polémiques. Pas une mince affaire.