Coupe du monde : exploit du Mexique face à l’Allemagne

Bousculés, perturbés et dominés par le Mexique, les champions du monde en titre s’inclinent assez logiquement (0-1). La première grosse surprise de cette Coupe du monde.

 A l’image de toute son équipe, le défenseur mexicain Edson Alvarez a fait preuve de beaucoup de courage pour arracher la victoire face à l’Allemagne.
A l’image de toute son équipe, le défenseur mexicain Edson Alvarez a fait preuve de beaucoup de courage pour arracher la victoire face à l’Allemagne. AFP

    Cette affiche Allemagne-Mexique promettait beaucoup et pour de multiples raisons. Parce qu'il s'agissait de l'entrée en matière des champions du monde en titre et que la Mannschaft, bâtie autour d'un socle du Bayern Munich, fait toujours référence quatre ans après le titre remporté au Brésil.

    Aussi parce qu'en face il y avait le Mexique, ses quelque 20 000 supporteurs brûlants de passion dans un stade Luzhniki à température idéale et une équipe détonante, scrutée depuis une nuit de débauche fin mai mais habitée par la flamme de la Coupe du monde depuis des décennies. A l'arrivée, cette affiche de prestige a accouché d'un spectacle d'une intensité remarquable qui a vu les Allemands chuter de leur piédestal.

    Bousculés comme jamais, le Parisien Julian Draxler, titulaire, et ses coéquipiers ont d'abord succombé au piège tendu par un onze mexicain tendu vers la contre-attaque. C'est de cette façon que la Tricolor a d'abord ouvert le score grâce à un excellent travail de Javier Hernandez, conclu par le but de Lozano, le joueur du PSG Eindhoven (35e minute).

    Les champions du monde en ont perdu leur football

    Manuel Neuer, de retour à la compétition après de longs mois d'absence, ne pouvait que mordre la poussière. De la vivacité, un volume physique stupéfiant, de la justesse technique et une intelligence tactique indéniable. C'est avec ces ingrédients que la sélection d'Amérique centrale a ensuite défendu son avantage.

    Les champions du monde en ont perdu leur football, obligés de commettre faute sur faute (Mats Hummels et Thomas Mueller avertis) pour répondre au défi physique. Mais sans menacer vraiment les buts d'Ochoa, l'ancien gardien de l'AC Ajacccio. C'est seulement dans les ultimes minutes d'un match qui ressemblait alors au siège de Moscou que la Mannschaft tentait un ultime assaut. Sans succès. « Je ne sais pas si on a été meilleurs, confie Chicharito au micro de beIn Sports. Peu importe, en foot, ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne ».

    Les champions du monde en titre ratent donc leur entrée dans la compétition. Comme l'Espagne en 2014 (défaite face aux Pays-Bas), l'Italie en 2010 (match nul contre le Paraguay)… ou la France en 2002 (défaite face au Sénégal). Les voilà obligés de réagir lors de leurs deux prochains rendez-vous contre la Suède et la Corée du Sud.