Coupe du monde : Griezmann, c’est quoi le problème ?
L’attaquant star de l’équipe de France, auteur d’un but sur pénalty face à l’Australie, n’a pas terminé les deux premiers matchs du Mondial. Gestion ou fatigue ?
Antoine Griezmann ne finit pas ses matchs. Sorti à la 70e contre l'Australie. Remplacé à la 80e face au Pérou. En deux rencontres, la plus grande star des Bleus, le meilleur buteur de l'Euro 2016 (6 réalisations), laisse une impression inaboutie. Beaucoup de bonnes choses, comme un pénalty provoqué et inscrit au premier, des occasions au deuxième, mais rien sur la durée. Et des absences, des trous en cours de partie qui se remarquent.
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Il y a aussi ce coup reçu au tendon d'Achille samedi dernier à Kazan, qui l'a obligé à se ménager les deux jours suivants. Olivier Giroud avançait ce vendredi une explication : « Il a eu une longue saison, éprouvante, en jouant énormément de matchs. Il se sent peut-être un peu moins bien physiquement. »
L'avant-centre de l'Atlético de Madrid a en effet pioché en seconde période contre le Pérou, disparaissant complètement après l'heure de jeu. Comme en 2016, le Mâconnais débarque en sélection nanti d'une soixante de matchs, club et équipe de France compris. Comme en 2016, il est allé au bout de la Coupe d'Europe, même si cette fois-ci, il l'a remportée. Il ne s'agit pas de la Ligue des champions, juste de la Ligue Europa mais ça compte, dans tous les sens du terme. Il a empilé les joutes et s'est ajouté une ligne au palmarès.
Un moteur diesel
Avant le championnat d'Europe, il culminait à 63 sorties. Cette saison, et avant le Mondial, il aura participé à 60 matchs. C'est la rançon d'un joueur jamais blessé : depuis cinq exercices, l'attaquant finit l'été entre 59 et 70 rencontres dans les jambes, une altitude (la soixantaine de matchs) où l'on flirte avec le danger, le risque de pépins, les coups de moins bien.
Même s'il reste jeune, 27 ans, ces totaux pèsent de plus en plus. Pour le staff des Bleus, il n'y a pas de problème Griezmann, ni physique, ni autre. Et pour ses coéquipiers non plus. Giroud, encore : « Il va se gérer et être en forme pour la suite de la compétition. Même s'il est moins bien, ça reste Grizi, avec son intelligence et son sens de la passe. Ça avait été le cas à l'Euro aussi, il avait commencé doucement et fini très fort. » Le Bourguignon devrait souffler mardi contre le Danemark, quitte à entrer en jeu selon les circonstances.
