Equipe de France : le cas Griezmann inquiète

L’attaquant des Bleus a encore déçu contre le Danemark. De quoi inquiéter avant le huitième de finale contre les Argentins de Messi.

 Antoine Griezmann a tenu à jouer ce troisième match de poules contre le Danemark pour retrouver le rythme et la forme. Il n’en a rien été.
Antoine Griezmann a tenu à jouer ce troisième match de poules contre le Danemark pour retrouver le rythme et la forme. Il n’en a rien été. LP/Arnaud Journois

    « Touchez pas à mon Grizou! » On a bien compris la demande que Paul Pogba a formulée après le match contre le Pérou (1-0). Mais force est de constater que l'attaquant de l'équipe de France a encore déçu ce mardi contre le Danemark. Un deuxième match sans marquer, des erreurs inhabituelles et une influence limitée dans le jeu qui interroge sur l'avenir du n°7 des Bleus dans ce Mondial.

    Que lui arrive-t-il ?

    « Griezmann commence à être inquiétant, il a l'air triste, il a perdu sa joie de vivre et de jouer, analyse Jean Petit, l'ancien entraîneur de Monaco. Ce n'est pas le même joueur que je vois évoluer à Madrid. Il est méconnaissable. » Face aux critiques qui pointent, l'attaquant de l'Atlético avance une explication athlétique.

    « La préparation a été assez dure, surtout avec les minutes que j'ai disputées, glisse le joueur qui alignait ce mardi son 63e match de la saison. Elle m'a un peu coupé les jambes. Mais je vais monter en puissance, j'ai confiance en mon jeu. Je me suis senti mieux, je pouvais faire un peu ce que je voulais. Je n'ai que de la confiance pour les huitièmes. »

    Peut-il être remplaçant samedi ?

    Il y a deux ans, Didier Deschamps avait placé Griezmann sur le banc contre l'Albanie lors du deuxième match de l'Euro. Il en avait surgi pour tirer les Bleus d'un mauvais pas et lancer une compétition qu'il a terminée meilleur buteur. Le sélectionneur peut-il réitérer ce genre de méthode pour piquer son joueur et le relancer ?

    Peu probable. Si DD a reconnu à « Téléfoot » que Griezmann « doit faire plus », il compte sur lui. En privé, il martèle sa confiance en son leader d'attaque. L'intéressé, qui sait avoir l'oreille de son sélectionneur, a comme il l'avait fait avant la rencontre clamé son envie d'enchaîner. « J'ai besoin de continuer à jouer, a-t-il lâché dans les couloirs du stade Loujniki. Après, il y a d'autres joueurs et c'est le coach qui fait ses choix ».

    Sans lui, quelles solutions ?

    Après deux ans où il était privilégié par Deschamps, le système en 4-4-2 avec Giroud associé à Griezmann avait été mis au placard pendant la préparation puis face à l'Australie (2-1). Remis au goût du jour face au Pérou, il semble avoir encore besoin d'être travaillé. « On n'a pas fait notre meilleur match, dans la complicité qu'on peut avoir en temps normal, reconnaît l'attaquant de Chelsea. Ce n'était pas évident pour nous de se trouver. Mais il ne faut pas faire une fixation sur Grizi. Il y en a beaucoup qui n'étaient pas ce mardi à leur meilleur niveau technique, moi le premier. »

    La bonne entrée en jeu de Nabil Fekir à la place de Griezmann pourrait aussi donner des idées à Didier Deschamps. Le Lyonnais a dynamité la fin de match et obligé Schmeichel à réaliser son plus bel arrêt (82e).