Euro 2021 et Covid-19 : le foot joue-t-il avec le feu à l’heure de la crise sanitaire ?

Alors que quelques cas de Covid-19 ont été recensés après des matchs au Danemark, la fête se poursuit dans les stades européens presque comme si de rien n’était. L’augmentation de la jauge pour les demi-finales et la finale au Royaume-Uni fait notamment craindre une recrudescence de l’épidémie.

L'OMS s'inquiète de l'assouplissement des règles dans certains stades de l'Euro. Tolga Akmen / AFP
L'OMS s'inquiète de l'assouplissement des règles dans certains stades de l'Euro. Tolga Akmen / AFP

    Les organisateurs de l’Euro 2021 prennent-ils trop de risques en pleine crise sanitaire ? Si les supporters ont repris leurs vieilles habitudes et semblent ne pas s’en soucier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’est pas du même avis. Mardi, elle a ainsi fait part de son inquiétude au sujet de l’assouplissement des restrictions dans certains des pays hôtes de la compétition, appelant à des réactions rapides après des hausses de cas de coronavirus aux abords de plusieurs stades (29 cas au Danemark). « Dans quelques-unes des villes hôtes, les cas de Covid-19 sont déjà en hausse dans les zones où se jouent les matchs », relève Robb Butler, directeur exécutif de l’OMS Europe, dans une déclaration.

    Comme pour contredire l’OMS, le gouvernement britannique a autorisé dans le même temps la présence de 60 000 spectateurs - cela pourrait en réalité monter à environ 67 500, soit à 75 % de la capacité du stade, selon plusieurs sources - dans les tribunes londoniennes du mythique Wembley pour les demi-finales et la finale de l’Euro, les 6, 7 et 11 juillet – au lieu des 40 000 initialement prévus. Une décision qui tranche avec celle des organisateurs des JO de Tokyo, qui ont officialisé des épreuves olympiques où la fête ne sera pas au rendez-vous. Pas d’alcool, pas d’embrassade, pas d’acclamation, pas d’autographe.