Football féminin : les joueuses bientôt mieux couvertes par leurs clubs en cas de grossesse

L’organisation Foot Unis, qui défend les intérêts des clubs professionnels français, entérine ce vendredi matin une recommandation patronale afin de mieux garantir le salaire des joueuses de D1 et D2 qui souhaitent faire un enfant durant leur carrière.

Joueuses du PSG, de Lyon et de tous les autres clubs de D1 et D2 en France bénéficieront de droits minimums garantis en cas de grossesse à partir du 1er juillet. Anthony Dibon/Icon Sport
Joueuses du PSG, de Lyon et de tous les autres clubs de D1 et D2 en France bénéficieront de droits minimums garantis en cas de grossesse à partir du 1er juillet. Anthony Dibon/Icon Sport

    Les patrons du football posent « une première pierre » importante pour l’avenir des joueuses professionnelles des Championnats de France. Ce vendredi matin, l’organisation Foot Unis, présidée par Laurent Nicollin (Montpellier), adopte une recommandation patronale inédite pour accorder de nouveaux droits aux joueuses qui souhaitent un enfant durant leur carrière.

    Une « démarche unilatérale » des clubs de D1 et D2 qui sera un minimum au cœur de la future convention collective (toujours en discussion) de la Ligue féminine du football professionnel (LFFP), dirigée par Jean-Michel Aulas à partir du 1er juillet.

    Concrètement, Foot Unis adopte trois grands axes de protection de ses salariées sportives. Le premier concernera un maintien de salaire total durant 90 jours pour tout arrêt de travail, sans carence, ni condition d’ancienneté. Un point qui permet aux joueuses d’aborder le début d’une grossesse.

    Jusqu’à 4 fois le plafond des indemnités de la sécurité sociale

    Le deuxième est l’engagement des clubs de compléter jusqu’à 4 fois le plafond des indemnités de la sécurité sociale durant les 16 semaines de congé légal de maternité, ainsi que sur les trois mois suivant la grossesse. Une somme pouvant donc aller jusqu’à environ 13 000 euros bruts par mois, ce qui dépasse largement la moyenne de salaire des joueuses professionnelles (entre 2 500 et 3 000 euros mensuels).

    Enfin, le troisième point adopté par Foot Unis est « la subrogation généralisée ». Pour résumer : les employeurs se substitueront à la sécurité sociale et iront eux-mêmes se faire rembourser auprès de l’organisme social. « Il nous paraissait essentiel que les joueuses bénéficient de garanties, explique-t-on à Foot Unis. Durant un maximum de neuf mois, elles pourront toucher un salaire complet puis jusqu’à 4 fois les indemnités de la sécurité sociale. C’est une démarche positive de notre part, qui ne remplace pas le dialogue social toujours en cours pour la convention collective. C’est une première brique pour, déjà, assurer ces droits. »

    Depuis des mois, Foot Unis, la Fédération française de football (FFF) et l’UNFP, syndicat des joueurs et joueuses professionnelles, discutent par ailleurs des contours de la future convention collective de la LFFP. Tous les acteurs espèrent la signer pour le 1er juillet, date de lancement de la nouvelle Ligue professionnelle, au sein de la FFF, qui viendra encadrer le développement des Championnats de France professionnels (D1 et D2).