Incidents lors de Nice-OM : le match devra être rejoué, des sanctions individuelles contre les Marseillais, qui envisagent de faire appel

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel a décidé de faire rejouer la rencontre, interrompue après l’envahissement de la pelouse par les supporters niçois le 22 août dernier.

Les joueurs marseillais avaient réagi après un jet de bouteille sur Dimitri Payet. AFP/Valery Hache
Les joueurs marseillais avaient réagi après un jet de bouteille sur Dimitri Payet. AFP/Valery Hache

    « C’est une décision à la hauteur de la gravité des incidents qui ont eu un retentissement exceptionnel. » Il est passé 23 heures, et Sébastien Deneux vient de boucler une interminable session de la commission de discipline de la LFP qu’il préside. Le menu de cette séance exceptionnelle, délocalisée dans un hôtel parisien pour l’occasion : les incidents qui ont interrompu dans le chaos et après un envahissement de la pelouse par des supporters du cru le match de Ligue 1 entre Nice et Marseille, le 22 août. Et ce mercredi soir, le verdict va plutôt dans le sens de l’OM.

    La commission de la Ligue a en effet décidé de faire rejouer la rencontre, interrompue à la 75e minute alors que les Niçois menaient 1-0, sur terrain neutre et à huis clos. En parallèle, le club azuréen est sanctionné par la perte d’un point au classement, plus un autre avec sursis, trois matchs à huis clos dont celui à rejouer face à Marseille et celui déjà disputé sans public contre Bordeaux.

    Les Marseillais écopent eux de sanctions individuelles, avec la suspension d’un adjoint de Jorge Sampaoli, Pablo Fernandez jusqu’à la fin de la saison pour un coup de poing à un supporter de l’OGCN. Alvaro Gonzalez et Dimitri Payet prennent respectivement deux matchs de suspension et un avec sursis, le premier pour avoir jeté un ballon en tribune populaire, le second pour avoir relancé vers le public la bouteille qu’il avait reçue dans le dos, riposte qui avait provoqué l’envahissement du terrain.

    L’OM aurait voulu avoir le match gagné sur tapis vert

    Le volet sécuritaire a donc primé sur l’aspect sportif et les arguments de l’OGC Nice, qui entendaient avoir gain de cause en menant 1-0 à un quart d’heure du terme et alors que les Marseillais avaient refusé de retourner sur la pelouse de l’Allianz Riviera après l’interruption malgré la demande de la Ligue de football professionnel et du Préfet de reprendre le match. Selon un proche du dossier, l’arbitre de la rencontre Benoît Bastien, présent mercredi soir, a répété qu’il avait jugé sur le moment que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies pour rejouer au football.

    « Ce qui a été primordial pour nous, c’est le degré d’importance des incidents, appuie Sébastien Deneux. La meilleure décision et la plus juste est celle de faire rejouer le match. » Un verdict qui ne satisfait pourtant pas l’OM, monté à Paris en espérant avoir une rencontre gagnée sur tapis vert.

    « Nous pensons que la commission se devait d’être plus sévère face à la violence et au devoir d’exemplarité », explique le directeur de la communication du club, Jacques Cardoze.

    Peu après le verdict, Alvaro Gonzalez a aussi fait part de son désarroi sur Twitter. « Ici, vous avez le coupable », a écrit le défenseur espagnol sur Twitter, accompagnant sa publication d’une photo de lui face aux supporters niçois le soir du match. Le club marseillais envisage de faire appel des décisions de la commission de discipline de la Ligue devant la commission supérieure d’appel de la Fédération française de football. Nice, de son côté, n’a pas réagi aux sanctions ce mercredi soir.