Une autre époque

Depuis que Deschamps est aux commandes, l’équipe de France a renversé le cours des choses : désormais, ce sont les Allemands qui s’inquiètent au moment d’affronter les bleus. L’édito de Rémy Dessarts, directeur des rédactions du Parisien - Aujourd’hui en France.

L'équipe de France s'est entraînée sur la pelouse de l'Allianz Arena à la veille d'affronter l'Allemagne pour son premier match de l'Euro. LP/Arnaud Journois
L'équipe de France s'est entraînée sur la pelouse de l'Allianz Arena à la veille d'affronter l'Allemagne pour son premier match de l'Euro. LP/Arnaud Journois

    Comme les temps changent. Il n’y a pas si longtemps, affronter l’Allemagne dans une grande compétition internationale nous aurait pétrifiés de peur. Les cuisants échecs de Séville lors de la Coupe du monde de 1982, de Guadalajara lors de l’édition suivante en 1986 au Mexique ou même de Rio de Janeiro en 2014 sont gravés dans nos mémoires. Ces face-à-face décisifs avec nos chers voisins nous ont souvent laissé un goût amer.

    Ils ont aussi donné du poids à cette formule, pas drôle du tout : « À la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne. » De fait, battre la Mannschaft (le surnom de l’équipe allemande) avait fini par sembler aussi impossible que rivaliser avec Mercedes ou BMW sur les marchés mondiaux de l’automobile. Nous avions fini par être victimes d’un vrai complexe d’infériorité. Il est heureusement plus facile de changer le cours des choses sur un terrain de foot que dans la bataille économique.

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