Lens-Panathinaïkos (2-1) : à dix contre onze, le RCL maîtrise le Pana en barrage aller de Ligue Conference
Les Sang et Or ont parfaitement lancé leur campagne européenne en barrage aller de C4, malgré l’expulsion de Facundo Medina en première période (2-1), ce jeudi à Bollaert.
Sur une scène d’un standing différent, les Lensois ont imité leurs voisins du nord de la France. En barrage aller de la Ligue des champions, Lille avait dominé le Slavia Prague (2-0). Les Sang et Or ne partiront pas avec un avantage de deux buts lors du match retour, mais ils n’ont pas tremblé face au Panathinaïkos, en dépit de plus de soixante-dix minutes vécues en infériorité numérique, ce jeudi au stade Bollaert (2-1).
Ils avaient démarré en trombe. Dès la 4e minute, Florian Sotoca a sollicité un une-deux avec Adrien Thomasson aux abords de la surface de réparation grecque. La défense adverse est fixée à gauche, l’appel intérieur de Wesley Saïd en rajoute et voilà Przemyslaw Frankowski absolument seul au second poteau. Le Polonais a ajusté son compatriote Bartlomiej Dragowski, histoire de lancer sans attendre la campagne européenne des Lensois.
Celle du Pana avait déjà débuté depuis la fin juillet, un étage plus haut, mais les Athéniens ont été reversés en C4 à l’issue d’un troisième tour qualificatif pour la Ligue Europe perdu contre l’Ajax Amsterdam (0-1, 1-0, 13-12 aux t.a.b.). Échaudés par une interminable séance de tirs au but, les Grecs n’ont pas retrouvé leur lucidité face à la propension des Artésiens à se projeter en masse vers les cages adverses.
Ils étaient pourtant un de moins. Facundo Medina a reçu un carton rouge à la 22e minute pour une semelle imprimée sur le mollet d’Anastasios Bakasetas. Mais pour son baptême européen, Will Still a resolidifié sa charnière à trois défenseurs avec l’entrée d’Abdukodir Khusanov.
Pénalty annulé
Pas de quoi ralentir les fulgurantes transitions offensives lensoises. Après une récupération de Deiver Machado, Thomasson a adressé un superbe centre à Saïd, qui a conclu en deux temps (2-0, 34e).
Relativement peu dangereux, les Athéniens s’en sont remis à un exploit personnel de Fotis Ioannidis pour entamer la sérénité lensoise. L’entamer, sans plus : le RCL a continué de dénicher des situations intéressantes dans la surface adverse, mais l’excellente qualité de positionnement de Dragowski a maintenu son équipe dans la partie. Le dernier rempart ne pouvait toutefois pas à la fois protéger ses cages et guider les offensives grecques. Le Pana en aurait bien eu besoin pour contourner la solide défense à 5 artésienne.
Seule réelle frayeur, un pénalty sifflé par l’arbitre à la 85e avant d’être justement annulé à l’aide du VAR. Still a obtenu une deuxième victoire aux manettes de sa nouvelle écurie, quatre jours après un succès inaugural à Angers (1-0). Il s’agira de convertir ce résultat prometteur en qualification pour la phase de groupes de Ligue Conference lors de la manche retour. Sur le plan chiffré, Lens est loin d’être assuré de passer. D’un point de vue footballistique, Andy Diouf et ses partenaires ont prouvé qu’ils en avaient largement les moyens. Reste à le confirmer devant les tribunes bouillantes du stade Apostos Nikolaïdis, jeudi prochain.
