Ligue 1 : réduit à neuf, l’OM arrache le nul à Bordeaux

Au terme d’une rencontre poussive et d’un niveau technique indigent (0-0), Marseille a engrangé un point assez inespéré face à des Bordelais sans idée directrice.

 Florian Thauvin et les Marseillais ont obtenu le nul à Bordeaux.
Florian Thauvin et les Marseillais ont obtenu le nul à Bordeaux. ROMAIN PERROCHEAU / AFP

    En attendant l'arrivée d'un nouveau technicien, Jorge Sampaoli en poste à l'Atlético Mineiro est fortement pressenti, l'Olympique de Marseille de l'intérimaire Nasser Larguet se devait de réagir, sevré de victoire en Ligue 1 depuis plus d'un mois et six journées (2 nuls, 4 défaites). Mais de la coupe aux lèvres... Les Olympiens ont clairement proposé un visage bien décevant sur la pelouse de Bordeaux, en clôture de la 25e journée de Ligue 1 (0-0).

    Ce qu'il faut retenir :

    Ils préféreraient probablement qu'on ne leur parle que de cette fichue malédiction. Mais alors que les Marseillais, en concédant un triste 0-0 dimanche, ont prolongé leur quasi éternelle série de 43 années sans succès en Gironde, il est impossible de ne pas stigmatiser leur prestation. En pleine crise de résultat, ils savaient pourtant que ce déplacement revêtait un enjeu capital s'ils ne voulaient pas voir leurs ambitions européennes - comprendre ici de Ligue Europa - s'éloigner toujours plus, et leur période noire s'étirer davantage encore.

    Mais en 4-3-3, et avec un trio Thauvin-Benedetto-Germain devant en raison des absences combinées de Dimitri Payet (suspendu) et Arkadiusz Milik (blessé), Marseille n'a presque rien proposé quatre-vingt dix minutes durant. Pire, les Phocéens ont été justement sanctionnés par deux cartons rouges directs successifs pour Leonardo Balerdi (55e) et Dario Benedetto (59e). 3Je préfère que les joueurs gardent leur sang-froid , note Nasser Larguet. L'action de Benedetto est repréhensible, j'ai déjà dit qu'il était dans le dur et il n'aurait pas dû avoir cette réaction en principe. Pour Balerdi, je trouve que son carton est très dur car il est en duel avec le joueur adverse.»

    Le club du décrié président Eyraud va de guingois, avance dans le brouillard et perd ses nerfs. Les Olympiens auraient pu repartir du Matmut Atlantique avec un poids encore plus lourd si Hwang Ui-jo n'avait pas frappé le poteau (58e). Neuvième après ce nul heureux, l'OM aurait bien besoin d'un bon coup de fouet. Celui-ci pourrait venir de son nouveau buteur polonais Milik. Ou alors du bouillant Sampaoli. « Franchement, ce résultat n'était pas inespéré pour moi, objecte Larguet. A 11 contre 11, il y avait largement la place pour prendre les 3 points. J'avais foi en l'équipê pour sortir avec ce match nul malgré ces deux expulsions. Exploit ou non, j'ai le sentiment du devoir accompli. On a peut-être gagné une équipe. Sur le plan mental, nous sommes peut-être guéris. Nous n'avons pas défendu n'importe comment, c'est très intéressant».

    Le joueur : Germain n'en profite pas

    Aligné sur le côté gauche de l'attaque marseillaise en l'absence de Payet, voire de Milik, Valère Germain a manqué une belle occasion de marquer des points, lui qui ne fait que reculer dans la hiérarchie olympienne devant. Son raté à la 55e ou encore sa frappe totalement dévissée (80e) attestent d'un joueur en perte de confiance. A l'image de son équipe, finalement. S'il s'est démené comme à son habitude, l'ancien attaquant monégasque a vécu une soirée très difficile, inscrite sur son visage au moment de son remplacement par le jeune Ahmadou Bamba Dieng en toute fin de match (84e).

    Le chiffre : 7

    L'OM compte 7 expulsions depuis le début de la saison en Ligue 1. Aucun autre club d'un des cinq grands championnats européennes n'a été autant sanctionné.