Ligue des champions : «A Monaco, on n'a pas de pression», déplore Danijel Subasic

Danijel Subasic, le gardien monégasque, qui a connu de chaudes ambiances en Croatie, déplore le peu de poids du public et de l'environnement en Principauté.

Danijel Subasic entame sa sixième saison à l'AS Monaco, avec qui il a tout connu.
Danijel Subasic entame sa sixième saison à l'AS Monaco, avec qui il a tout connu. PANORMAIC/NORBERT SCANELLA

    À 32 ans, Danijel Subasic a débuté sa sixième saison avec l'AS Monaco. L'enfant de Zadar (Croatie) a tout connu avec le club de la Principauté. Champion de Ligue 2, puis de Ligue 1, il a aussi disputé une demi-finale de Ligue des champions. Cadre incontournable, élu meilleur gardien de L1 la saison dernière, il ne se fixe pas de limite en Coupe d'Europe.

    Une demi-finale de Ligue des champions et un titre de champion de France : l'année 2017 vous a plutôt réussi ?
    Danijel Subasic.
    Il y a beaucoup de gardiens qui sont au top niveau, dont on parle tous les trois jours, et qui n'ont jamais joué de demi-finale de Ligue des champions. Mais, moi, le petit Croate, arrivé ici en Ligue 2, je peux dire que j'ai gagné des titres et que j'ai joué une demi-finale avec mon petit club de Monaco ( Rires).

    Aborder l'Europe après avoir pris une claque dans le derby contre Nice (4-0), ce n'est pas la préparation idéale...
    Une défaite, ce n'est jamais bien... On a toujours des difficultés après les trêves internationales. Mais le match contre Leipzig sera une tout autre chose. La motivation est au maximum. J'espère que, même si on a vendu beaucoup de joueurs, on restera forts pour accomplir une bonne saison en championnat et en Ligue des champions. Si on passe une nouvelle fois les poules, ce sera bien...

    Quelle est l'importance de ce premier match contre Leipzig ?
    L'an dernier, on s'était imposés d'entrée contre Tottenham à Wembley et ça nous avait mis dans les meilleures dispositions. Dans les grands matchs, on se sent très confiants. En Ligue des champions, on évolue plus bas, davantage en bloc pour ensuite contre-attaquer. En championnat, on essaie trop d'être tout le temps à l'offensive. C'est le problème qu'on a eu contre Nice.

    D'autant qu'en Ligue des champions, les erreurs se paient cash...
    Quand tu joues en Coupe d'Europe, si tu ne marques pas sur tes deux ou trois premières occasions, après tu es mort. La saison dernière contre la Juventus, en demi-finale, il nous a manqué de l'expérience. Contre eux, on a perdu deux fois le ballon au milieu de terrain et ciao, 2-0, c'était fini. Mais ici, à Monaco, on n'a pas de pression quand on joue en Ligue des champions. Dans les autres clubs, même en Ligue Europa, la pression est énorme. En Croatie, si tu perds un derby 4-0 comme contre Nice, tu ne sais pas si tu vas pouvoir rentrer chez toi... Ici, on n'a pas de pression. J'espère juste qu'on possède les qualités suffisantes pour passer la phase de groupe. Après, on ne sait jamais... Ça peut aller vite.

    A Manchester City, la saison passée, vous vous inclinez 5-3 en 8e de finale aller dans un match renversant, avec une boulette de votre part. Comment avez-vous vécu ça ?
    C'est le football. Ce jour-là, on a manqué le penalty du 3-1 pour nous et, derrière, tout a basculé. Mais, après mon erreur, j'ai tourné la page le soir-même. Je m'en fiche de ce qu'on peut dire dans les journaux ou à la télé. Si j'y pense trop, je suis mort. Il faut se concentrer immédiatement sur le prochain rendez-vous. Regardez les matchs du PSG. Quand Areola fait un arrêt, la caméra fixe Trapp. Quand Areola fait une petite erreur, la caméra fixe Trapp. Pourquoi font-ils ça ? Laissez Areola ou Trapp jouer tranquillement.

    Quelle a été la clé de votre réussite en Ligue des champions la saison dernière ?
    L'ambiance ! Entre nous, c'était énorme. Avec Ben (Mendy), Nabil (Dirar), Valère (Germain), Raggi. On s'est vraiment amusés. Même quand on perdait, le lendemain ça rigolait. Du coup, on passait vite à autre chose. C'était énorme sur le terrain et en dehors.

    RB LEIPZIG - MONACO