Ligue des champions : l’OM sombre dans le ridicule

Laminé à Porto (3-0), l’OM a concédé sa douzième défaite de rang en Ligue des champions égalant ainsi le triste record d’Anderlecht dans cette compétition entre 2003 et 2005.

 Porto, le 3 novembre. En perdant sur la pelouse du stade du Dragon, les Marseillais sont derniers et quasiment éliminés dans leur groupe C.
Porto, le 3 novembre. En perdant sur la pelouse du stade du Dragon, les Marseillais sont derniers et quasiment éliminés dans leur groupe C. PHOTOPQR/LA PROVENCE/Frédéric SPEICH

    A jamais les deuxièmes. Marseille a retrouvé les chapitres de l'Histoire de la Ligue des champions en devenant la deuxième équipe de l'histoire à aligner une épouvantable série de douze défaites d'affilée dans l'épreuve. C'est même une mauvaise histoire belge puisque l'OM égale la série d'Anderlecht entre 2003 et 2005. Voilà les Marseillais, en très mauvaise posture, derniers et quasiment éliminés dans leur groupe C.

    Mais le pire est toujours possible. Et il ne faut jamais désespérer de ce Marseille-là. Un groupe fort capable, le 25 novembre prochain, de devenir le meilleur des mauvais en s'inclinant à nouveau contre Porto et de passer ainsi à treize revers. Après tout, cela s'accorderait avec le numéro des Bouches-du-Rhône. Le Panthéon des médiocres semble avoir une place réservée pour cette équipe. Car le plus navrant, c'est que les coéquipiers de Steve Mandanda n'ont pas été battus par plus forts qu'eux. Juste par plus motivés et combatifs qu'eux. Et cela, c'est moins acceptable.

    L'OM savait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur

    Car à l'évidence, il y a eu des gros problèmes administratifs chez les Marseillais au moment de quitter la cité phocéenne. Si les joueurs étaient bien présents sur la pelouse du stade du Dragon, certains ingrédients pourtant basiques, avaient été égarés en chemin : l'envie, le mental, l'engagement et l'attention étaient restés confinés. L'OM savait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur et il a pourtant tout fait à l'envers. Et c'est le Mexicain, dont le nom aurait pu faire sourire dans une époque moins douloureuse, Jesus Manuel Corona, qui fait la différence. Deux contres favorables à l'entrée de la surface et il offre le premier but à Moussa Marega (1-0, 4e).

    Ce début raté aurait pu pourtant être oublié. Florian Thauvin provoque un pénalty grâce à sa vitesse et sa technique face à l'ex-Niçois Malang Sarr. C'est Dimitri Payet, et sa nouvelle coupe de cheveux, disons, audacieuse, qui se charge de la transformation. Mais à l'OM, les séries en cours semblent hélas sacrées. Payet n'a jamais marqué en Ligue des champions. Le Réunionnais garde sa mauvaise habitude et frappe, corps en arrière et pied trop ouvert, largement au-dessus (9e). Ce gigantesque raté plombe encore plus le moral phocéen que le but portugais. Et la tactique de Villas-Boas, récupération basse et projection rapide vers l'avant, ne fonctionne pas.

    Et dans la série des soucis qui volent en escadrille, la suite est parfaite. L'arbitre espagnol, Antonio Mateu Lahoz, siffle un pénalty à la surprise générale pour un tacle en retard d'Amavi sur le poison de jour, Jesus Corona. Sergio Oliveira montre à Payet comment on cadre un pénalty et double le score (2-0, 28e).

    Évidemment, après la pause, l'OM a un peu mieux joué, ce qui n'était pas difficile. Mais ouvre les espaces. Corona, l'homme du match, en profite, se joue de Caleta-Car et Kamara et offre le 3e but à Luiz Dias (3-0, 69e). La messe est dite. N'en jetez plus la coupe est pleine.