Déclarations polémiques, gouvernance critiquée, affaires : le crépuscule de Noël Le Graët, l’homme fort du foot français

En poste à la tête de la Fédération française de football depuis plus d’une décennie, Noël Le Graët, ancien maire de Guingamp et président de l’En Avant, est plus que jamais dans la tourmente.

Le troisième mandat complet de Noël Le Graët  à la tête de la FFF ressemble fort à un chemin de croix. À 80 ans, le « Menhir » paraît fragilisé par une succession d’affaires. LP/Jean-Baptiste Quentin
Le troisième mandat complet de Noël Le Graët à la tête de la FFF ressemble fort à un chemin de croix. À 80 ans, le « Menhir » paraît fragilisé par une succession d’affaires. LP/Jean-Baptiste Quentin

    « L’objectif est clair : moins on parlera de la FFF, mieux on aura travaillé. » Le 18 juin 2011, Noël Le Graët est élu à la surprise générale à la présidence de la Fédération française de football. L’homme à la tribune promet le retour de la sérénité après le fiasco de Knysna, la mémorable « grève du bus » des joueurs de l’équipe de France en plein Mondial sud-africain.

    Onze ans plus tard, ces paroles reviennent comme un boomerang dans ce visage vieilli. À deux mois de la Coupe du monde au Qatar, la « Fédé » fait à nouveau les gros titres de la presse. Valises sous les yeux, mèche grise rabattue sur son crâne dégarni, Noël Le Graët, 80 ans, est pointé du doigt pour son management erratique. Dans son numéro paru le jeudi 8 septembre, le magazine So Foot évoque plusieurs messages à connotation sexuelle qu’aurait envoyés ce dragueur infatigable à des femmes de la fédération.