OL-OM : six mois ferme requis contre l’auteur du jet de bouteille contre Dimitri Payet

Le supporteur qui a lancé une bouteille d’eau sur la tête de Dimitri Payet dimanche soir passe ce mardi en comparution immédiate. Il dit regretter son geste. «C’est un gars abattu», prévient son avocat.

«Cela fait vingt ans qu’il va au stade, une quin­zaine de fois par an. Il n’y avait ja­mais eu le moindre in­ci­dent», plaide l'avocat de l'auteur du geste inadmissible à l'encontre Dimitri Payet, dimanche soir. AFP/Philippe Desmazes
«Cela fait vingt ans qu’il va au stade, une quin­zaine de fois par an. Il n’y avait ja­mais eu le moindre in­ci­dent», plaide l'avocat de l'auteur du geste inadmissible à l'encontre Dimitri Payet, dimanche soir. AFP/Philippe Desmazes

    L’homme de 32 ans qui a jeté une bouteille d’eau en plastique sur la tête de Dimitri Payet au tout début du match Lyon-Marseille dimanche n’est pas connu pour être un supporteur ultra et était inconnu des services de police. Le match OL-OM n’a jamais repris après cet incident.

    Interpellé en cinq minutes dans les tribunes, le supporteur a été placé en garde à vue lundi et déféré au parquet en vue de son jugement en comparution immédiate ce mardi, à 14 heures, devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Lyon pour « violence avec arme par destination dans une enceinte sportive ». Ce mardi, six mois de prison ferme ont été requis à son égard.

    Avant l’audience, son avocat Me Me­taxa s’est exprimé dans les colonnes de nos confrères du Progrès : « Il regrette pro­fon­dé­ment, pour tout le monde. Le club, le joueur, le pu­blic, lui. C’est un gars abattu », explique son défenseur. Il ajoute à propos de son client : « Il re­con­naît les faits. Il n’est pas membre du groupe de sup­por­ters des Bad Gones. C’est un sup­por­ter clas­sique de la pre­mière heure. Cela fait vingt ans qu’il va au stade, une quin­zaine de fois par an. Il n’y avait ja­mais eu le moindre in­ci­dent. Il a suivi la mon­tée de Lyon en Ligue 1, les titres… »

    « Pour­quoi les fi­lets n’ont pas été ins­tal­lés ? »

    Pour Me Metaxa, son client n’a pas pris conscience immédiatement de la stupidité de son geste. Il n’avait pas, selon lui, l’intention de toucher le joueur marseillais : « Quand il a vu que ça par­tait dans tous les sens, il a pris une bouteille d’eau. Entre la lan­cer en di­rec­tion du joueur et l’at­teindre, il y a une nuance. Il s’en veut. »

    Le casier judiciaire de son client com­por­te­rait toutefois une men­tion pour recel, une condam­na­tion datant de plus de dix ans, selon son avo­cat. Do­mi­ci­lié à Vaulx-en-Ve­lin dans la banlieue lyonnaise, le supporteur travaille dans le sec­teur du net­toyage. Avant de plaider, Me Metaxa prépare déjà sa défense : « Pour­quoi les fi­lets n’ont pas été ins­tal­lés ? Pour­quoi on peut trou­ver au stade des bou­teilles ? » se demande-t-il. Il répétera ses propos devant les magistrats.