« On va te couper la tête » : menacés, de jeunes footballeurs de l’Entente sanctionnés malgré tout

Après des menaces de mort de pseudo-supporters de Clichy en direction des U 16 de l’Entente Sannois-Saint-Gratien, la rencontre qui a eu lieu en mars a été arrêtée. Mais la Ligue de Paris-Ile-de-France vient pourtant de donner match perdu sur tapis vert au club val-d’oisien, tout en lui infligeant un point de pénalité. Ses dirigeants ne comprennent pas.

La rencontre de U16 entre Clichy-sur-Seine et l'Entente Sannois-Saint-Gratien avait dégénéré en mars dernier. (Illustration) LP/Arnaud Journois
La rencontre de U16 entre Clichy-sur-Seine et l'Entente Sannois-Saint-Gratien avait dégénéré en mars dernier. (Illustration) LP/Arnaud Journois

    Bernard Williot ne décolère pas. « Pour moi, la violence est cautionnée par la décision de la Ligue de Paris. Le match aurait dû être à rejouer à huis clos. Ou alors on gelait le score, à 1-1 », considère le président de l’Entente Sannois-Saint-Gratien. Comme l’ensemble du club, ce dernier est sous le choc depuis la décision de la commission de discipline de la Ligue de Paris-Ile-France concernant la rencontre de U 16 en Régional 3 contre Clichy-sur-Seine. L’instance a, en effet, donné match perdu sur tapis vert et infligé un point de pénalité au club val-d’oisien alors que celui-ci a été victime de violences verbales et menaces de mort personnalisées durant le match.

    Rappel des faits. Dimanche 17 mars, les U 16 de l’Entente SSG se déplacent dans les Hauts-de-Seine pour y affronter ceux de l’USA Clichy au stade Nelson-Paillou en championnat R3 (3e niveau régional). Durant la première période, les jeunes et l’entraîneur subissent un florilège d’insultes et de menaces de mort par un groupe d’une vingtaine de personnes présentes dans la tribune de l’enceinte. Elles y ajoutent les prénoms et noms de certains joueurs sur le terrain et de leur coach.