Platini réclame à l’UEFA le paiement d’arriérés de salaire et d’un bonus

L’avocat de Michel Platini, dont la suspension pour quatre ans a pris fin début octobre, conteste le chiffre de 7,2 millions d'euros évoqué par des sources proches du dossier.

 Michel Platini « demande l’application des éléments contractuels ».
Michel Platini « demande l’application des éléments contractuels ». AFP/Sebastian Derungis

    Michel Platini, ex-président de l'UEFA, réclame à l'instance le paiement d'arriérés de salaire et d'un bonus « prévus dans [son] contrat » ainsi que le paiement de frais d'avocats, a-t-il indiqué ce vendredi à l'AFP.

    Selon des sources proches du dossier, Michel Platini, dont la suspension pour quatre ans a pris fin début octobre, réclame un montant global d'environ 7,2 millions d'euros, dont 5,5 millions d'euros d'arriérés de salaires, des chiffres contestés par l'ancien dirigeant.

    « Via mes avocats, je demande l'application des éléments contractuels », a déclaré Michel Platini, qui estime que les montants évoqués « sont faux ».

    Son avocat envisage une action aux prud'hommes

    Dans le détail, l'ancien numéro 10 demande - selon des sources proches du dossier - un bonus de 1,8 million d'euros pour « sa contribution au succès de l'Euro-2016 en France », le paiement de 636 000 euros de frais d'avocats, en plus des arriérés de salaires pour « la période allant de 2016 à 2019 ».

    Platini, 64 ans, élu à la présidence de l'UEFA en 2007, a été suspendu en octobre 2015 par la justice interne de la Fifa, pour un paiement controversé de 2 millions de francs suisses (l'équivalent d'1,8 million d'euros), reçu du président de la Fifa, Sepp Blatter, lui-même suspendu six ans.

    Sa suspension est arrivée à son terme le 6 octobre et, depuis lors, Michel Platini, un temps candidat à la présidence de la Fifa, explique qu'il pourrait retrouver un rôle dans le football.

    « Le bonus, c'était quelque chose que le responsable des finances devait au président pour l'organisation de l'Euro », a ajouté Michel Platini. Quant aux frais d'avocats, « c'était au moment où j'étais président et l'UEFA avait promis, de ce fait, de les payer ».

    « Nous avons réclamé un solde de salaire, qui est selon nous dû contractuellement », a ajouté dans un courriel à l'AFP Vincent Solari, avocat genevois de l'ancien Ballon d'or. « Nous n'avons pas réclamé le bonus que vous indiquez, ni en l'état un montant de salaire tel que celui que vous mentionnez, mais largement moins », a tempéré l'avocat.

    Me Solari a ajouté qu'il allait « sans doute devoir engager une procédure » aux prud'hommes « car l'UEFA, après avoir longuement temporisé, vient de nous indiquer qu'elle contestait cette prétention, sans aucune motivation ».