Euro 2016. Ottmar Hitzfeld : « Si la Suisse tient une heure… »

    Sélectionneur de la Nati durant six ans, Ottmar Hitzfeld est désormais consultant pour une chaîne payante allemande et éditorialiste dans un quotidien suisse. L'ancien entraîneur du Borussia Dortmund (1991-1997) et du Bayern Munich (1998-2004 puis 2007-2008) a accepté de présenter la sélection suisse avant la « finale » du groupe A contre la France ce dimanche soir.

    Les ambitions suisses. « Il faut tout mettre en oeuvre pour se hisser en huitièmes de finale. C'est la première étape. Si la Suisse y parvient, son adversaire en huitièmes de finale devrait être l'Allemagne ou la Pologne. L'Allemagne est la grandissime favorite de cet Euro, tandis que les Polonais peuvent créer la surprise dans cette compétition car ils sont imprévisibles. »

    Le joueur à suivre. « Granit Xhaka. Le meneur de jeu du Borussia Mönchengladbach (NDLR : qui a signé avec Arsenal avant l'Euro) a accompli des progrès fantastiques ces dernières années. Il est devenu un joueur de classe mondiale. Techniquement, il sait tout faire. Il a aussi une forte personnalité et il sait parfaitement lire le jeu, et tout cela à seulement 23 ans. Son arrivée à Arsenal (NDLR : pour 45 M€) est logique. »

    Les forces. « La Suisse de Vladimir Petkovic montre un visage solide. Son parcours en éliminatoires a été très costaud et ses débuts dans cet Euro sont positifs (NDLR : victoire 1-0 face à l'Albanie et nul, 1-1, face à la Roumanie).

    Au poste de gardien, la Suisse fait partie des nations les mieux pourvues au monde. Le titulaire, Yann Sommer, du Borussia Mönchengladbach, est le prototype du portier moderne. Il est fort dans le jeu au pied, dans ses relances et sur sa ligne. Et derrière lui, Roman Bürki (Borussia Dortmund) et Marwin Hitz (Augsbourg) sont aussi très forts. »

    Les faiblesses. « Le comportement sur le plan défensif sera déterminant, et notamment le repli défensif à la perte du ballon. Dès le coup d'envoi, la France va mettre une forte pression, et la question est de savoir si la Suisse pourra y résister longtemps ou pas. Devant leurs supporteurs, les Français vont faire le jeu et tenter de faire la différence le plus vite possible. Si la Suisse tient une heure et qu'elle parvient à neutraliser son adversaire, elle sera en mesure de réaliser un exploit. »