Vinci Cup : les espoirs d’un apprenti footballeur

Anis Fatahine, capitaine des U15 du Paris FC, participait à la 4e édition de la Vinci Cup, tournoi de référence pour la catégorie, dimanche à Meudon.

 Meudon (Hauts-de-Seine), dimanche. Anis Fatahine et ses coéquipiers du Paris FC ont pris la 8e place de la Vinci Cup.
Meudon (Hauts-de-Seine), dimanche. Anis Fatahine et ses coéquipiers du Paris FC ont pris la 8e place de la Vinci Cup. LP/Icon Sport/Michel Brisset

    Au milieu de ses coéquipiers du Paris FC, Anis Fatahine (14 ans) observe Porto remporter pour la 2e fois de suite la Vinci Cup face à Toulouse. « Physiquement, ils sont en avance sur nous », remarque le capitaine des U 15 parisiens qui ont terminé 8es. Dans quelques années, plusieurs participants à cette 4e édition de la Vinci Cup perceront peut-être au plus haut niveau. Comme le phénomène Eduardo Camavinga qui avait disputé ce tournoi de référence pour les U 15 en 2016 avec Rennes. « Son exemple est forcément une source de motivation, reconnaît Anis Fatahine. Je sais que le chemin est encore long mais il faut se fixer des objectifs chaque année pour avancer. Ce tournoi permet de voir où en est par rapport à de grosses équipes. »

    Sous l'œil avisé de son père

    Comme chaque année, de nombreux recruteurs et agents s'étaient déplacés ce week-end à Meudon. « Moi, je ne m'en suis pas préoccupé », sourit Anis qui rentre en 3e à la rentrée. Avec sa famille, il a en effet choisi de signer un ANS (accord de non-sollicitation) de quatre ans avec le Paris FC. Son petit frère Adam suit ses traces puisqu'il est le gardien des U 12 du Paris FC qui ont remporté la Danone Cup en juin dernier et disputeront la finale mondiale en octobre à Barcelone. Le père, Lies, est un ancien footballeur professionnel du Mouloudia d'Alger. « Ses conseils sont importants car il m'évite de tomber dans certains pièges, explique Anis. Rester au Paris FC était le meilleur choix possible. Je ne voulais pas quitter ma famille aussi jeune, cela aurait été dur. »

    Cette volonté d'éviter un déracinement est le principal argument mis en avant par Jean-Luc Ruty, le responsable du centre de formation du Paris FC, lancé l'an dernier. La famille Fatahine y a donc été sensible.

    « Mon fils avait des propositions de Metz, Lorient ou Brest, explique le père. Mais on a trouvé que le projet de rester dans la capitale était le plus intéressant. Tous les recruteurs me connaissent et moi je les connais tous. Ils savent que je ne cours pas après l'argent. Ce qui m'intéresse, c'est l'avenir de mon gamin et son parcours scolaire. On en voit tellement qui partent de chez eux à 13-14 ans et qui reviennent sans rien à 18 ans. Je connais bien ce milieu, c'est un avantage, je préfère avoir mon gamin sous les yeux plutôt qu'à Metz. Il faut qu'il soit patient, sérieux et nous, on est là pour le suivre, le corriger mais sans être trop collant. »

    L'ancien libéro de D1 Algérienne a apprécié le niveau de cette Vinci Cup. « Ce tournoi leur permet de jouer contre des équipes différentes de d'habitude, ils ont pu se situer, voir dans quels domaines ils devaient progresser pour bien préparer le championnat », conclut Lies Fatahine.