Chambly : Henry, l'ancien Nantais, de retour à la Beaujoire face aux Herbiers

Thomas Henry, ancien Nantais, est le seul Camblysien à avoir foulé la pelouse du stade de la Beaujoire à une semaine de la demi-finale Les Herbiers-Chambly.

Thomas Henry est resté une saison au FC Nantes (2015-2016).
Thomas Henry est resté une saison au FC Nantes (2015-2016). LP/Eric Crémois

    Il est le plus nantais des joueurs de Chambly. Dans une semaine, jour pour jour, Thomas Henry foulera la pelouse du stade de la Beaujoire lors de l 'historique demi-finale de Coupe de France du club de l'Oise contre Les Herbiers le mardi 17 avril. « La Beaujoire? C'est comme si je jouais à la maison, lance-t-il. D'ailleurs, quand j'étais à Nantes, j'habitais juste à côté du stade... » En un an en Loire-Atlantique, l'attaquant de Chambly a joué une vingtaine de minutes dans cette enceinte avec l'équipe fanion.

    « C'était en décembre 2016 contre Toulouse, indique-t-il. On était menés 1-0 quand je suis entré en jeu. On égalise en toute fin de match par Emiliano Sala. Paradoxalement, je me souviens plus de la séance d'échauffement avec les tribunes qui se remplissaient petit à petit. A la Beaujoire, il y a aussi cette sortie du tunnel pour entrer dans le stade. Nous sommes dans le noir et, au bout, on perçoit la lumière, qui devient aveuglante au fur et à mesure qu'on avance. Cela donne presque l'impression d'arriver dans une véritable arène. » Une seconde apparition de dix minutes aura lieu, mais en déplacement cette fois à Lorient (0-0).

    « On ne pouvait pas rêver mieux »

    Thomas Henry en est convaincu, le stade où l'effervescence est la plus forte en France, c'est celui de la Beaujoire. « La Brigade Loire (NDLR : le principal groupe de supporteurs du FC Nantes Atlantique) est assez impressionnante, sourit le Camblysien. Quand vous arrivez dans le stade, instinctivement, vous tournez la tête vers la droite car c'est de là que vient le bruit le plus fort. »

    Contre Les Herbiers, la Brigade Loire n'en fera peut-être pas autant que lors d'un match de Nantes, mais elle sera là parmi les 37 000 spectateurs. « On ne pouvait pas rêver mieux, glisse Henry. Jouer une demi-finale de Coupe de France est déjà magique en soi, mais dans un stade à guichets fermés, c'est quelque chose de dingue... »

    Du haut de ses 23 ans, Thomas Henry ne se sent pas forcément légitime pour donner les bons tuyaux à ses coéquipiers. « Certes, je suis le seul à avoir joué à la Beaujoire mais j'ai des coéquipiers qui ont plus d'expérience que moi, assure celui qui est arrivé à Chambly la saison dernière. Je veux juste vivre pleinement ce moment, sans me mettre la pression. » Avec une finale de Coupe de France au bout face au vainqueur du match PSG - Caen, Thomas Henry et ses coéquipiers sont aux portes de l'histoire. « Quand je suis dans la rue, les gens ne me parlent que de ça, reconnaît-il. Bizarrement, cela ne nous atteint pas, nous, les joueurs. On ne réalise pas encore ce qui nous arrive. Pour nous, il y a juste un match à jouer contre Les Herbiers. Je pense qu'on réalisera après... »

    Pour le joueur qui a commencé le football à 15 ans à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), c'est peut-être de là que vient la force de Chambly. « On ne se prend pas trop la tête, conclut-il. On vit dans notre bulle... » Après la défaite d'Avranches (0-1) samedi en championnat, Chambly a encore huit jours pour préparer son rendez-vous. « J'aimerais que le match se joue plus vite, conclut Henry. Nous avons tous hâte d'y être... »