L'OM reprend dans l'indifférence

Marseille (Bouches-du-Rhône) De notre correspondant

Centre Robert-Louis-Dreyfus (Marseille), hier. Les supporteurs étaient moins nombreux que les forces de l’ordre pour la reprise de l’entraînement.
Centre Robert-Louis-Dreyfus (Marseille), hier. Les supporteurs étaient moins nombreux que les forces de l’ordre pour la reprise de l’entraînement. (LP/C.Chaillou.)

    On avait vu

    des fans surexcités, un Bouna Sarr appelant au châtiment, et ses coéquipiers fuyant le Vélodrome cachés dans leurs véhicules. Après la lourde défaite face à Rennes vendredi soir (5-2), l'OM et ses supporteurs s'étaient quittés dans une ambiance détestable. Hier matin, les retrouvailles n'ont pas eu lieu.

    Alors que la direction du club et les autorités craignaient de nouveaux attroupements de mécontents aux abords de la Commanderie, les supporteurs ont préféré totalement ignorer la reprise de l'entraînement au sortir d'un week-end de repos. Au plus fort de la mobilisation, sur les coups de midi, ils étaient exactement six à attendre les joueurs. Moins nombreux encore que les journalistes et les forces de l'ordre. « Je pensais qu'il y aurait plus de monde, parce que c'est ici qu'il faut les secouer et leur demander des explications, mais les gens sont dégoûtés, ils n'ont même plus envie », soupirait Thibault, le premier sur place. Pour prévenir tout accueil musclé, la sécurité avait pourtant été renforcée. Cabella et consorts, arrivés un peu avant 9 h 30, ont ainsi été accueillis par deux voitures de police stationnées devant les grilles du centre RLD, tandis qu'à l'intérieur, le service de sécurité aux aguets faisait en sorte que l'entraînement, fermé au public et à la presse, le reste. Il n'y avait de toute manière rien d'exceptionnel à voir. Les Olympiens ont eu droit à une légère séance dirigée par Michel, bel et bien au rendez-vous. A partir de jeudi, le coach espagnol octroiera quatre jours de congés à ses hommes. Histoire qu'ils se vident la tête et s'éloignent d'une pression déjà retombée.