Fédérale 2 : Pourquoi Pacôme Lepillet reprend du galon

Capitaine emblématique du club de rugby de Beauvais jusqu’au début de la saison dernière, le pilier de 35 ans porte de nouveau le brassard depuis deux matchs.

 Pacôme Lepillet.
Pacôme Lepillet. LP/Stephane Valade

    Une petite évolution, surtout pas une révolution. C'est ainsi qu'Esteban Devich et Jean-Pierre Lalloz expliquent la retouche qu'ils viennent d'apporter au sein de l'effectif de Beauvais (Fédérale 2). Les deux entraîneurs ont choisi de confier à nouveau le brassard au pilier Pacôme Lepillet (35 ans), le capitaine emblématique du club.

    A leur arrivée, à l'été 2016, ils avaient confié la responsabilité au 2 e ligne Rémi Lebréquier. Mais après deux revers les 28 octobre (48-22 à Marcq-en-Baroeul) et 11 novembre ( 22-28 face à Gennevilliers ) derniers, ils ont changé leur fusil d'épaule afin de tenter quelque chose pour enrayer ce début de série. Depuis deux matchs, celui qui est au club depuis 25 ans est en première ligne, au sens propre comme au sens figuré.

    « C'est un rôle que j'aime bien, confie Pacôme Lepillet, le joueur le plus ancien au BRC, mais c'est la dynamique du groupe en ce moment qui nous a permis de gagner dimanche. » Vainqueur en Bretagne au Rheu (18-24), Beauvais a en effet renoué avec le succès après un revers à Orsay (28-8).

    «Labrique (NDLR : le surnom de Lebréquier) est le plus gros plaqueur de l'équipe, le plus dur, souligne Devich, l'entraîneur des avants. C'est un tronc d'arbre, il fait très mal. Mais on a voulu qu'il se recentre sur les aspects du combat.» « C'est un très bon capitaine, exemplaire et qui propose des choses dans la vie en dehors du terrain, embraie Lalloz, l'entraîneur des arrières. Mais il était plus occupé à faire tourner l'équipe au détriment de son rendement personnel. Il fallait le recentrer sur ses qualités. » Le choix de Pacôme Lepillet s'est « naturellement » imposé aux deux coachs. « Il porte les valeurs du club, et est très présent cette année », explique Esteban Devich.

    «Si je peux apporter quelque chose à mon âge, ça fait plaisir, sourit Pacôme Lepillet. Il fallait apporter un changement, on a aussi un peu modifié notre façon de s'entraîner et nos échauffements d'avant match. » «Ce changement de brassard fait juste partie des choses mises en place pour essayer de trouver des solutions, glisse Devich. Un petit changement de discours... »

    Mais pas uniquement. Il s'agit aussi d'un petit changement de méthode. S'il se décrit comme un « capitaine force tranquille », le pilier est aussi un joueur « à l'ancienne ». Dimanche, au Rheu, les vestiaires ont résonné avant le coup d'envoi. « Cela a un peu gueulé, sourit Pacôme Lepillet. Il y a eu quelques coups de tête dans les douches, histoire de se remettre un peu en place. Cela fait un peu de bien. On n'avait pas encore connu ça. Rémi aime beaucoup parler, pas beaucoup les coups de tête, moi ça me dérange pas trop... »