FOOTBALL: pour Claudio Ranieri, Senlis s'est "bien battu" face à Nantes

FOOTBALL: pour Claudio Ranieri, Senlis s'est "bien battu" face à Nantes

    « Senlis s'est bien battu. » L'hommage fera chaud au coeur des joueurs de Bruno Roux. Il est en effet signé Claudio Ranieri, l'entraîneur Italien de Nantes. Même si son équipe (5e de Ligue 1) n'a jamais tremblé face aux amateurs senlisiens (5e de National 3) hier à Beauvais en 32e de finale de la Coupe de France (0-4), Ranieri a apprécié, comme les 4528 spectateurs, la prestation des coéquipiers de Mickaël Ferreira. « Le score est lourd, mais on n'a pas à rougir, confie le gardien de Senlis, qui a échangé son maillot avec son homologue nantais Maxime Dupé. On a fait un bon match, c'est une belle aventure. On est tous contents, on avait tous le sourire dans les vestiaires. C'est déjà beau ce qu'on a fait... »
    Vainqueur du toss, le capitaine senlisien avait fait le choix de jouer contre le vent en première période. « On espérait tenir un 0-0 et ensuite jouer avec le vent, explique Mickaël Ferreira. On a tenu une demi-heure, après c'était plus compliqué (NDLR : 0-2 au repos). Ca a été mieux en début de seconde mi-temps, et si on marque sur la frappe de Jeffrey c'est un autre match... » Mais cette frappe de Damour (69e) a ricoché sur la barre de Maxime Dupé. « On n'a pas su marquer ce but, et derrière on a craqué physiquement», laisse tomber Ferreira.
    «On avait le vent avec nous, je savais qu'il fallait frapper, explique Jeffrey Damour, qui a échangé son maillot avec Nicolas Pallois, le dfenseur qu'il avait connu à Valenciennes en 2010-11. Je me suis retourné, j'ai vu que j'étais tout seul, j'ai tiré. Honnêtement, je la vois bien partir, je vois que le gardien est battu. Mais elle n'est pas dedans, tant pis... C'est comme ça, c'est le foot. On savait qu'ils étaient supérieurs et que ce serait compliqué, mais on aurait bien aimé marquer quand même.»
    «On n'a pas joué comme on voulait en première mi-temps, c'est ce qui nous a fait mal, souligne Damien Gonzalez. On était un peu crispé, et le vent nous a été défavorable. A la pause, le coach nous a remobilisés. Il nous a dit qu'on avait pris deux buts, qu'on n'avait plus rien à perdre, et qu'on devait jouer. C'est ce qu'on a fait. Le public nous a beaucoup soutenus, ça nous a fait du bien. »
    La ferveur dans les tribunes du stade Pierre-Brisson, avec notamment le défenseur/milieu de Chambly (Nat.) Gaharo Doucouré en chauffeur d'ambiance, n'est en effet jamais retombée. «Je n'ai jamais vécu ça même si ça fait 20 ans que je suis à Senlis, souligne Damien Gonzalez. Nos familles et nos amis étaient là, ça fait une belle fête pour le club. Jouer Nantes avec des grands joueurs, un grand entraîneur, ça va faire un beau souvenir pour tout le monde.» Un souvenir dont il gardera un trophée : au moment où Gonzalez quittait le terrain, remplacé par Lucas Fournot (69e), l'attaquant Yacine Bammou lui a promis son maillot à la fin de la rencontre.
    Bammou, qui avait ouvert le score à la 30e minute, a lui aussi apprécié la résistance des Senlisiens. « Il y a quelques individualités pas mal, souligne-t-il. Le 10 (NDLR : Damour) est pas mal, l'attaquant (NDLR : Louis Mafouta) se débrouille bien. Dans l'ensemble, la plupart des joueurs étaient vraiment bons. On a démontré qu'on était au-dessus, notre victoire est méritée, mais ils se battaient sur tous les ballons, ils sont restés sérieux et rigoureux, ils n'ont rien lâché jusqu'au bout. Ils ont bien joué. Il faut qu'ils continuent à bosser, je pense qu'ils vont faire un bon championnat. »