Ligue 2 : Marius, le nouveau maître de maison de Chambly

Le secrétaire administratif Marius Delaunay a été nommé stadium manager et directeur de l’organisation et de la sécurité de Chambly, deux fonctions imposées par la Ligue.

 Marius Delaunay aura notamment la tâche de coordonner les activités lors des matchs du FC Chambly à « domicile ».
Marius Delaunay aura notamment la tâche de coordonner les activités lors des matchs du FC Chambly à « domicile ». LP/Anthony Yatkin

    Il devra attendre le mois de septembre pour s'accorder une petite semaine de vacances. D'ici là, Marius Delaunay n'aura tout simplement pas le temps : conséquence de la montée en Ligue 2, le secrétaire administratif du FC Chambly vient d'être nommé stadium manager et directeur de l'organisation et de la sécurité (DOS), deux postes qui doivent nécessairement figurer sur l'organigramme d'un club pro selon les règlements de la Ligue de Football Professionnel (LFP).

    Si, dans certains clubs, chaque fonction est assurée par une personne différente, le jeune homme de 25 ans se coiffera des deux casquettes. Il sera donc responsable de la coordination générale des activités lors des rencontres « à domicile » du promu, soit 15 au stade Pierre-Brisson et 4 au stade Charléty (Paris XIIIe).

    En ce début de semaine, il a ainsi participé au séminaire réunissant tous les stadium managers de L 1 et L 2, à Reims (Marne). Avec ses homologues, il en a d'ailleurs profité pour assister à la rencontre de Coupe du monde féminine opposant les Etats-Unis et l'Espagne (2-1), au stade Auguste-Delaune. « Il y a eu des interventions du directeur de la Coupe du monde féminine ou de Disneyland Paris, des maîtres en la matière. J'ai beaucoup écouté, appris, même si certaines choses sont infaisables chez nous… »

    Stade Auguste-Delaune (Reims), le 24 juin 2019. En compagnie des autres stadium managers des clubs pro, Marius Delaunay (au premier plan) a assisté au court succès (2-1) des Américaines face à l’Espagne, en 8e de finale de la Coupe du monde./DR
    Stade Auguste-Delaune (Reims), le 24 juin 2019. En compagnie des autres stadium managers des clubs pro, Marius Delaunay (au premier plan) a assisté au court succès (2-1) des Américaines face à l’Espagne, en 8e de finale de la Coupe du monde./DR LP/Anthony Yatkin

    Ce mercredi matin, il était de nouveau sur le pont, avec un déplacement au stade Pierre-Brisson pour découvrir la nouvelle sono installée dans l'enceinte. Mais c'est avec un plaisir non dissimulé qu'il a accepté le nouveau défi. « Organiser des événements, c'est sans doute ce que je préfère dans le football, apprécie-t-il. J'y passe beaucoup de temps, il y a tellement d'obligations, de réunions avec le délégué, la préfecture, la police, les pompiers… Mais je m'éclate tous les jours. »

    Il connaît très bien le stade Pierre-Brisson

    En dépit de son jeune âge, Marius Delaunay n'a pas été choisi par hasard. Depuis deux ans, il organisait les rencontres de National avec Stefano Luzi, le fils du président Fulvio. Il a également rempli ce rôle lors des chocs de Coupe de France devant Lyon en 2016 (9 000 spectateurs), Monaco en 2017 (7 555), Granville (4 266) puis Strasbourg (4 732) en 2018, déjà délocalisées à Beauvais, avant de chapeauter le déplacement des supporteurs à Nantes pour l'historique demi-finale contre Les Herbiers.

    Il connaît donc bien la plus grande enceinte du département, d'autant qu'il a travaillé au secteur administratif de… l'AS Beauvais entre 2013 et 2015. « J'ai déjà eu des échanges avec la mairie beauvaisienne, ainsi qu'avec certains prestataires sur place. C'est forcément un avantage », note l'intéressé.

    Malgré tout, le désormais ex-secrétaire a bien conscience des lourdes responsabilités qui pèsent à présent sur ses épaules. « Tous les matchs sont télévisés, donc il y a beaucoup plus de contraintes liées aux médias, indique Marius Delaunay. Au niveau affluence, on avait l'habitude de faire entre 800 et 1 000 spectateurs. Là, on espère en avoir 3 000 à Beauvais. La LFP est aussi beaucoup plus rigoureuse. Quand on dit qu'on arrive dans un autre monde, c'est la réalité. J'ai des bases, mais je découvre d'autres choses, à vitesse grand V. Je n'ai pas le choix : ça commence dans un mois… »