Tennis : la FFT va officialiser dans les prochains jours le déménagement du Rolex Paris Masters à Nanterre
INFO LE PARISIEN. Le tournoi s’apprête à vivre sa dernière édition à l’Accor Arena cette année. Le lundi 29 janvier, la Fédération Française de Tennis doit communiquer sur l’avenir de l’épreuve… du côté de Paris La Défense Arena.
Le (faux) suspense va bientôt prendre fin. Selon nos informations, la Fédération Française de Tennis (FFT) a prévu d’annoncer lundi 29 janvier le nom du site qui accueillera le Rolex Paris Masters à partir de 2025. Après 38 ans de présence à l’Accor Arena, le Masters 1000 dirigé par Cédric Pioline s’apprête à quitter Paris intra-muros pour… Paris La Défense Arena.
La fin d’un long bail dans le XIIe arrondissement de la capitale, où l’on a vécu des derniers mois avec un goût d’amertume. Après avoir présenté leur projet au printemps puis répondu aux demandes de modifications pour obéir à l’imposant cahier des charges requis par l’ATP (à l’exception d’une jauge de places plus réduite prévue sur un court annexe), les dirigeants de l’Accor Arena et la Mairie de Paris (propriétaire des murs et principal actionnaire) n’ont plus eu de nouvelles jusqu’à l’édition 2023.
Où les deux parties ont échangé… par presse interposée. Lassés d’entendre par la voix du président de la FFT Gilles Moretton (qui a obtenu du comité exécutif de la fédé la gestion exclusive des négociations sur le dossier) que le tournoi n’est largement pas aux normes (il bénéficie actuellement d’une dérogation) et que les lieux resteront quoi qu’il arrive trop exigus, Nicolas Dupeux (DG de l’Accor Arena) et Pierre Rabadan (adjoint aux sports) s’étaient agacés de la situation dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France.
« On est même allés au-delà de leurs espérances en termes de faisabilité, expliquait Rabadan. L’épreuve a trouvé son modèle économique, avec un record d’affluence (qui a été battu en 2023 avec 170 000 spectateurs). Donc c’est un format qui fonctionne. Mais depuis, plus de nouvelles… Alors on s’interroge. La fédé peut changer d’écrin ou de stratégie mais qu’on ne fasse pas croire que c’est parce qu’on n’a pas su réagir. »
La FFT n’a pas prévenu Bercy
Le responsable de l’enceinte élue deuxième salle du monde (derrière le Madison Square Garden à New York) par les revues spécialisées Venues Now et Pollstar insistait aussi sur « une histoire émotionnelle », se disant surpris du manque de correction de la FFT, qui « avait quasiment acté sa décision » sans jamais revenir vers eux. Rien n’a changé après la septième victoire de Novak Djokovic. Silence radio.
Pour la FFT, qui brandissait la menace d’une perte du statut de Masters 1000, l’exil à l’Ouest toute, de l’autre côté du périphérique, se justifie par l’espace dans la plus grande salle d’Europe, la possibilité de mieux gérer les flux de spectateurs ou la modularité. Mais aucun plan n’a encore filtré pour se faire une idée précise de la configuration proposée.
« On aurait l’entièreté des installations nécessaires à organiser un Masters 1000 comme celui-ci, dans le format que nous connaissons avec les hauteurs et les standards, soufflait Pioline en novembre. On remplirait tous les critères nécessaires (…) Le monde change et ce qui était accepté hier ne le sera plus demain. »
Accessoirement, Paris La Défense Arena est dirigée depuis 2022 par l’ancien gymnaste olympien Frédéric Longuépée, qui était en charge de la direction de l’administration générale et des activités commerciales grand public de Roland-Garros au début des années 2000 avant des passages par le PSG et les Girondins de Bordeaux.
Du côté de Nanterre, où on a l’habitude de se positionner sur de gros marchés, on reste extrêmement discret. Mais contrairement à Bercy, où l’agenda de la semaine prochaine n’a pas de tennis au programme, on a bien entendu parler de la date du 29 janvier…
