Rolex Paris Masters : après la « night session » maudite, les spectateurs finalement indemnisés

La direction du tournoi de tennis parisien a consenti à un geste financier après la « très longue attente » subie le 1er novembre par le public de la session nocturne devant l’Accor Arena.

La direction du tournoi va réformer sa programmation en 2024 afin d'éviter les désagréments causés par la programmation des matchs. Photo LP/Arnaud Journois
La direction du tournoi va réformer sa programmation en 2024 afin d'éviter les désagréments causés par la programmation des matchs. Photo LP/Arnaud Journois

    Deux voire trois heures d’attente, des informations livrées au compte-gouttes, des scènes d’agacement et même un malaise, heureusement sans gravité… Le 1er novembre, le tournoi de tennis de Paris-Bercy vivait un début de soirée pour le moins contrasté. Pendant qu’à l’intérieur de l’enceinte, le Français Ugo Humbert offrait une résistance homérique à Alexander Zverev, ce genre de combat dont raffole le public parisien chaque automne, ils étaient plusieurs milliers sur le parvis de l’Accor Arena à piaffer d’impatience.

    Invités à se présenter pour 19h30, leur tour n’était pas encore venu. Pour rentrer, il leur fallait que cette partie, la dernière du programme de jour, se termine. Ce qui n’a été le cas... qu’à 22 heures.

    Le lendemain des faits, des excuses avaient été présentées lors d’un point presse : « Nous sommes désolés pour les gens qui étaient en session de soirée. Encore une fois, c’est le déroulement sportif et non pas la volonté du tournoi de les faire attendre dehors », avançait le boss du tournoi Cédric Pioline.

    Des joueurs également en colère

    On apprend ces derniers jours que la direction a également consenti un geste financier. Des spectateurs de cette « night session » nous ont informés qu’ils avaient reçu une indemnisation à hauteur de 50 %. Ce dédommagement est effectif depuis quelques jours pour ceux ayant réservé leur place en ligne (tarif classique entre de 19 à 99 euros). Pour les autres, « vous recevrez un e-mail dans les jours qui viennent vous indiquant la marche à suivre afin de nous transmettre votre RIB », promettait la direction dans un mail datant du 20 novembre. Répétant au passage que le public avait « subi une très longue attente », et donc une « expérience significativement dégradée ».

    Ce couac organisationnel ne représentait qu’une demi-surprise. L’édition 2022 avait déjà été entachée par des sessions nocturnes à rallonge, mettant en porte-à-faux une partie du public, en particulier les familles avec enfants. Des joueurs du circuit s’en étaient également plaints, à l’instar de Corentin Moutet, qui avait converti sa balle de match à 2h52 du matin puis affronté Stefanos Tsitsipas 16 heures plus tard.

    Cette année, la star italienne Jannik Sinner n’a pas pris le risque d’enchaîner deux rencontres en si peu de temps. Vainqueur de son deuxième tour dans la nuit, il a refusé de se présenter sur le court « douze heures plus tard ». « Je dois prendre la bonne décision pour ma santé et mon corps », s’était-il justifié.

    Trois matchs sur le court Central en 2024, et non plus quatre

    Pour remédier à ces problèmes d’accueil, la direction du tournoi a annoncé le 14 décembre dernier une modification de son programme en 2024 - la dernière édition à Bercy, sauf revirement de dernière minute. Ce ne sont plus quatre mais trois parties qui seront jouées sur le Court Central durant les premiers jours du tournoi.

    De quoi gagner en souplesse et minimiser le risque d’une session nocturne très ou trop tardive - où pour le coup rien ne change avec toujours deux matchs. Contactée sur les détails de ce dédommagement, la Fédération française de tennis n’a pas souhaité s’exprimer.