Rentrée : le casse-tête des « sans bahut »

Cergy. Anne-Sophie est informatrice au Point Information Jeunesse de Cergy. Tout l’été, elle a reçu des jeunes pour les conseillers notamment sur le dispositif « réussir sa rentrée 2016 » ou encore sur les questions de logement.
Cergy. Anne-Sophie est informatrice au Point Information Jeunesse de Cergy. Tout l’été, elle a reçu des jeunes pour les conseillers notamment sur le dispositif « réussir sa rentrée 2016 » ou encore sur les questions de logement. (LP/A. C)

    L'angoisse de l'incertitude. Comme chaque année, de jeunes Val-d'Oisiens, collégiens, lycéens ou étudiants, se retrouvent sans établissement à la rentrée. « Les jeunes se retrouvent sans solution pour 1 001 raisons, on ne peut pas globaliser », explique l'inspection académique (IA) qui ne donne aucun chiffre.

    Mais ils sont des centaines à avoir passé l'été dans l'angoisse. Au final, si beaucoup trouvent une échappatoire, des dizaines seront toujours sans solution fin septembre. Le problème a souvent commencé début juillet. Pour 80 % d'entre eux, aucun des vœux formulés n'a pu être satisfait. La clé est alors l'information. Dès le début de la période estivale, les 26 structures du département consacrées à l'information jeunesse ont vu ces jeunes inquiets passer leurs portes. « Ici, on les conseille. Ils peuvent aussi découvrir des structures comme les missions locales, les services éducatifs municipaux… », précise Olivier Lacombe, animateur du réseau.

    Pour tous ceux non-sortis du système scolaire, l'inspection académique reprend la main fin août. Ces derniers font alors l'objet d'un entretien de situation réalisé par des conseillers des centres d'information et d'orientation (CIO). « Élèves étrangers, lycéens qui doivent refaire des dossiers, étudiants post-bac… Nous recevons des profils très différents, précise le CIO de Cergy. Mais les cas les plus difficiles ne seront identifiés que dans quelques semaines. À l'heure actuelle, des solutions sont encore possibles.

    Pour les lycéens par exemple, il reste encore une commission d'ajustement. « Les chefs d'établissements viennent avec leurs places libres et leurs fiches d'élèves. L'idée est de trouver une place à chacun », affirme l'IA. Ensuite, c'est la mission de lutte contre le décrochage scolaire qui prend le relais. La situation tendrait donc à s'améliorer. « Il reste quelques cas lourds mais de gros progrès ont été faits », assure Olivier Lacombe. Et cette année apporte son lot de nouveautés : les élèves de la voie professionnelle sont fixés plus tôt sur leur affectation. « On sait avant le dernier conseil de classe si l'élève pourra avoir une place correspondant à ses vœux », précise le CIO. Et, depuis cette rentrée, les lycéens recalés au baccalauréat peuvent redoubler dans leur établissement.