Olivier Régis : « candidat à la présidence, ce n’est pas un coup médiatique »

 Olivier Régis, conseiller municipal d’opposition à Bezons, assure avoir recueilli plus de 200 promesses de signatures, un peu partout sauf… à Bezons.
Olivier Régis, conseiller municipal d’opposition à Bezons, assure avoir recueilli plus de 200 promesses de signatures, un peu partout sauf… à Bezons. LP/M. Len

    Il ne brigue rien d'autre que… l'Élysée. Le conseiller municipal d'opposition de Bezons, Olivier Régis, s'est lancé dans la campagne présidentielle. « J'ai recueilli un peu plus de 200 promesses de signatures… mais elles ne viennent pas de Bezons ! », lâche celui qui est brouillé avec ses anciens colistiers. Il se dit conscient que sa candidature puisse « interroger » dans la ville où il a été candidat malheureux aux deux dernières municipales. L'élu, qui a quitté Les Républicains, a annoncé sa candidature le 7 septembre dernier, pour avant tout, « s'opposer au FN ».

    À défaut d'avoir pu renverser l'un des derniers bastions rouges du Val-d'Oise, le quinquagénaire se lance désormais dans la course très prisée de la présidentielle. Mais cette fois « pour bousculer les conservatismes » et « rassembler au-delà des dogmes », comme il l'écrit dans son livre pour un gouvernement d'union nationale*. En clair, derrière le nouveau parti politique qu'il vient de créer, « Aimer la France », il veut « rassembler la gauche et la droite modérées ».

    « Candidat à la présidence, ce n'est pas un coup médiatique », balaye-t-il d'un geste de la main. À ceux qui pensent qu'Olivier Régis a besoin d'exister, cet enfant de la butte Montmartre rétorque avec vigueur : « On ne cherche pas à exister quand on est élu à Bezons ou Argenteuil ».

    Lui qui a fait campagne aux municipales sur le thème « Bezons mon village » a quitté sa maison du centre-ville en mars dernier pour s'installer à Paris. « Plus stratégique ». « Aujourd'hui, je me concentre sur ma campagne, je resterai élu à Bezons aussi longtemps que ce sera utile », précise celui qui a siégé au conseil municipal du 20 septembre. Le candidat à « l'union nationale » a déjà entamé sa tournée des territoires ruraux, à commencer par Nancy puis l'Occitanie où il dédicace son livre aux 21 propositions. Il enchaînera une quarantaine de déplacements, organisera des réunions publiques et des visites d'usines… Les autres politiques s'étant déjà emparés du dossier Alstom, Olivier Régis a ciblé un autre site « à problème » pour faire résonner sa voix de candidat : l'entreprise Eclatec à Maxeville (près de Nancy) spécialisée dans l'éclairage public. « Le gouvernement a autorisé l'implantation d'une usine chinoise (de leds, NDLR.) dans la Meuse ce qui pourrait menacer Eclatec, on est au tout début du dossier », assure-t-il se frottant presque les mains à l'idée de se faire le porte-voix des salariés Lorrains.

    *Editions de l'Archipel, 14 €.