Le Bistrot de Santeuil fait rebattre le coeur du petit village

A 39 ans, une ancienne professeur de français a décidé d’ouvrir un bar-restaurant dans cette commune de 649 âmes.

 Le Bistrot de Santeuil a rouvert ses portes fin février et attire de nombreux clients. Christelle propose des menus à 16€, une cuisine familiale et accessible.
Le Bistrot de Santeuil a rouvert ses portes fin février et attire de nombreux clients. Christelle propose des menus à 16€, une cuisine familiale et accessible. LP/Marie Persidat

    « C'est épuisant mais ça marche! » Christelle ne regrette rien. Seulement trois mois après son ouverture, son bistrot est en train de redonner vie au petit village de Santeuil (649 habitants). Cette ancienne professeur de français a décidé de se reconvertir, à l'âge de 39 ans. Et c'est toute la commune qui l'a suivie. « Depuis 13 ans que j'habite ici, j'ai toujours vu le bar-restaurant fermé », se souvient cette mère de trois enfants. « Entre copains, on se disait tous qu'il fallait le reprendre. Mais c'était un gros challenge. » Christelle est celle qui a osé. Et son « Bistrot de Santeuil » fait souvent le plein.

    On y croise un public varié. Comme Gabrielle, une graphiste free lance qui vient régulièrement s'attabler avec son ordinateur pour travailler. « J'habitais Paris avant, alors j'aime bien ce genre d'ambiance. » A l'heure du goûter, on trouve sur place des mamans ou des nounous accompagnées des bambins du village. « Le lundi, Christelle fait des cannelés ! »

    LP/Ma.P.

    Et puis il y a le midi. Pavé de saumon à l'oseille, sauté de veau à la moutarde..., l'établissement propose une cuisine familiale (à 16€ le menu), préparée quand c'est possible avec des produits du terroir. « Nous nous fournissons auprès d'un producteur de légumes du Perchay », détaille Christelle. « Il y a aussi les fraises de Cléry. »

    Si elle a commencé seule en cuisine, cette autodidacte à la personnalité attachante a vite compris qu'elle aurait besoin d'un chef. Mais elle garde un œil sur les menus et continue de mettre la main à la pâte. Son cheese-cake au spéculoos est à lui seul une invitation à revenir. Les habitués sont d'ailleurs nombreux. « Je viens souvent. Le mercredi, j'emmène parfois mes deux filles », explique une habitante de Brignancourt. « En plus, le bistrot fait dépôt de pain c'est très pratique ! »

    Au départ, confie la douce Christelle, « c'était surtout les copains et les copines qui venaient, et puis le cercle s'est agrandi avec le bouche-à-oreille. » Même dans la semaine, il n'est pas rare de croiser des groupes de randonneurs, des cyclistes de la route Paris-Londres ou des pèlerins de Compostelle, qui aiment découvrir « les huiles d'Avernes, la moutarde de Gouzandrez ou la bière du Vexin».

    Et le soir, lorsqu'il reste du rab en cuisine, la patronne fait de la vente à emporter pour les mères de famille fatiguées. « On donne de la joie aux gens, on les nourrit ! C'est passionnant », sourit-elle.

    LP/Ma.P.

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