Alfortville : l’opposition tacle la marche pour le commissariat

La municipalité PS a lancé une pétition et organise une marche de la mairie au commissariat ce samedi pour s’opposer à une possible fermeture de nuit.

 La ville d’Alfortville se mobilise pour défendre son commissariat.
La ville d’Alfortville se mobilise pour défendre son commissariat. LP/Agnès Vives

    Certes, ils sont d'accord à Alfortville pour défendre le commissariat. Mais cette belle unanimité n'aura duré que le temps d'un vœu présenté en conseil en avril. Car cette semaine, l'opposition, tous bords confondus, a dénoncé la marche qu'organisent le maire PS Michel Gerchinovitz et le député PS Luc Carvounas, ce samedi matin de la mairie à l'hôtel de police.

    Un rassemblement destiné à contrer la menace qui plane de fermer le commissariat la nuit, dans le cadre d'un plan de mutualisation à l'échelle du département. Une pétition a également été lancée, réunissant en ligne ce jeudi matin 773 signatures. Le syndicat SGP participera à la mobilisation.

    « Nous ne nous associerons pas à ce défilé, qui prend davantage la tournure d'un carnaval que d'un réel combat politique pour la défense du territoire et des intérêts des Alfortvillais », taclent Jacky Halbwax (SE) et son groupe, Cédric Tartaud-Gineste (LR) et son groupe LR-Agir-Centres et Jean-François Coquet-Blanchard (SE), dans un communiqué commun.

    Affichage partout en ville

    Les mêmes dénoncent « l'usage des moyens municipaux excessifs de communication », au seul profit du député. Une lettre a été adressée aux habitants et un affichage parsème la ville.

    « Ils parlent mais nous, on agit, réplique Michel Gerchinovitz. C'est regrettable ce ton méprisant. Le commissariat touche tous les Alfortvillais. La pétition marche bien. Et dès janvier au banquet des seniors, j'avais annoncé qu'on allait se battre. »

    Mais pour les opposants, il faudrait surtout investir dans la police municipale et la vidéosurveillance, qui « patinent depuis 2014 ». « On voit bien qu'il y a une opposition qui se réveille à l'approche des municipales, rétorque le maire. Si elle travaillait ses dossiers, elle saurait qu'on va investir 1,2 M€ à la rentrée pour poser des caméras sur toute la ville. »