Bois-d’Arcy : après la démission du maire, son prédécesseur Philippe Benassaya se tient prêt
La ville va devoir se trouver un nouveau maire, après la démission de Jean-Philippe Luce. Il devrait être élu au sein du conseil municipal, à moins que d’autres conseillers ne décident de tirer leur révérence. Dans ce cas, une élection municipale partielle devra se tenir. C’est ce second scénario qui semble se profiler avec l’hypothèse du retour de Philippe Benassaya.
Les électeurs de Bois-d’Arcy vont-ils devoir retourner aux urnes pour désigner leur nouveau maire ? C’est l’un des scénarios envisagés depuis l’annonce de la démission du maire (UDI) Jean-Philippe Luce. Et un nom revient régulièrement dans les conversations, celui de l’ancien maire, Philippe Benassaya (LR), qui avait cédé son fauteuil à son adjoint en novembre 2020, suite à son élection à l’Assemblée nationale. La loi sur le cumul des mandats ne lui permettait pas de conserver son mandat de maire et celui de conseiller départemental tout en étant au Palais-Bourbon.
L’ancien maire n’exclut pas, effectivement, de revenir aux commandes de la ville, même si pour l’instant il juge ce scénario « prématuré ». « On ne peut faire que des projections. Des discussions sont en cours au sein de l’équipe municipale. Je ne peux pas prédire ce qui va se passer. Mais si d’autres conseillers municipaux venaient à démissionner, cela signifierait la convocation d’élection municipale partielle », explique l’ancien député de 59 ans, qui se dit étonné par la décision de son ancien colistier.
« Il était convenu entre nous que je reprenne le flambeau en 2026 »
« C’est une démission qui m’a un peu surpris. À deux ans de la fin du mandat, je ne m’y attendais pas. J’ai démissionné en 2020, lui démissionne trois ans plus tard, je lui ai déconseillé de le faire. Il était convenu entre nous que je reprenne le flambeau en 2026 et qu’il reparte pour ses obligations professionnelles. Mais je comprends sa décision, car ce mandat nécessite de s’y consacrer à plein temps. Quand on a une carrière professionnelle, c’est très difficile. Être maire aujourd’hui, c’est un plein-temps. »
L’opposition municipale a, elle aussi, été prise de court. Ses membres ont appris la démission du maire par un courrier dans leur boîte aux lettres comme tous les autres habitants de la commune.
L’opposition dénonce de « la politique politicarde »
« Des stratégies se mettent en place. Certains évoquent le retour de Philippe Benassaya », assure Jocelyne Hannier, chef de file de l’opposition qui dénonce de « la politique politicarde ». « Philippe Benassaya a démissionné sept mois après son élection à la mairie pour être député. Et là, il reviendrait à la mairie pour revenir sur le devant de la scène. Les habitants se sentent trompés ».
Jean-Philippe Luce, 39 ans, avait annoncé son intention de démissionner via un poste sur son compte Facebook. Lors du dernier conseil municipal, le 8 février, consacré au débat d’orientations budgétaires, il a brièvement expliqué sa décision. « J’ai toujours fait le choix de poursuivre une activité professionnelle. Il me semble important de garder un pied dans la vraie vie », commente le futur ex-maire, également conseiller régional.
