Premiers pas compliqués pour la communauté urbaine de la vallée de la Seine

Premiers pas compliqués pour la communauté urbaine de la vallée de la Seine

    Quatre heures de débats et une pause sandwich. Les 129 conseillers du Grand Paris Seine et Oise ont vécu un conseil communautaire houleux ce mardi soir à la salle du Bout du monde d'Epône. Vote du règlement intérieur, attributions des vice-présidences, élections des membres des commissionsâ?¦ en tout quinze points étaient soumis à l'ordre du jour pour poser les bases de la communauté urbaine.Plus de 100 000 â?¬ indemnités mensuelles pour les élus. Les conseillers communautaires toucheront 524 â?¬ par mois, les conseillers délégués 1 098 â?¬, les vice-présidents 2 197 â?¬ et le président 4 394 â?¬. Soit une enveloppe totale de plus de 100 000 â?¬ par mois. Les indemnités de représentation du président ont, elles, été ramenées de 12 000 à 10 000â?¬. « Comment peut-on proposer une augmentation des indemnités des conseillers alors que les habitants sont de plus en plus pressurisés fiscalement », s'interroge Ghislaine Senée, maire (SE) d'Evecquemont à la tête du Groupe citoyen pour un territoire écologique et solidaire dans l'opposition.Pierre Bédier, 3e vice-présidence. Sans surprise Pierre Bédier (LR), 3e vice-président et président du conseil départemental se voit confier les grands projets et l'attractivité du territoire, Sophie Primas maire (LR) d'Aubergenville hérite de l'agriculture et Karl Olive, maire (LR) de Poissy sera en charge de la politique sportive et numérique. Dans l'opposition François Garay, maire (DVG) des Mureaux est vice-président à l'enseignement supérieur et Eric Roulot maire (PCF) de Limay au développement durable et aux espaces verts.Des groupes d'opposition constitués à la dernière minute. Les débats se sont déroulés dans une grande confusion et ont été émaillés de plusieurs ratés. « J'ai rarement vu un tel niveau d'amateurisme. Nous avons découvert en plein conseil un amendement capital du règlement relatif à la formation des groupes d'opposition », se désole Ghislaine Senée qui a formé en catastrophe son groupe d'opposition avec trois autres élus, tout comme Cyril Nauth, maire (FN) de Mantes-la-Ville. Le minimum requis pour constituer un groupe est passé en effet de 15 à 2 délégués.Principal couac : l'élection de Blandine Tholance, adjointe au maire (LR) à Mantes-la-Jolie, au Pôle métropolitain et à la base de loisirs alors qu'elle n'est pas conseillère communautaire. « Une erreur » selon le président de la commission Philippe Tautou (LR), qui a fait marche arrière et annoncé qu'elle n'était finalement que suppléante. Des points qui seront clarifiés lors du prochain conseil communautaire le 24 mars prochain à la salle des fêtes de Mézières-sur-Seine.